Les travaux ont débuté fin 2011 avec l’aménagement d’une estacade pour l’accueil de navires de 120 m. Durant 2013, la création d’un quai en lourd à la résistance de 8 t/m2 et l’approfondissement de la souille devraient permettre l’accostage de navires de 200 m pour un tirant d’eau de 10,50 m. Situé sur la rive gauche de la Garonne, face à Bassens, le terminal de Grattequina, d’une réserve foncière à court terme de 10 ha
Granulats et pales d’éoliennes
À l’origine, ce terminal devait être dédié uniquement à de l’import de granulats. Ce pan de trafic est toujours à l’ordre du jour, le département étant déficitaire en granulats, et alors que de multiples travaux sont programmés en Gironde: 50 000 logements, LGV, Euratlantique… Des opérateurs tels Stema Shipping ou MPA convoitent ainsi le site pour des trafics en 2013. Mais, entre-temps, l’accueil possible de colis lourds a modifié les plans logistiques de Grattequina. Située à 4 km de Grattequina, la société EADS projette d’expédier des pales d’éoliennes offshore par voie maritime. L’aménagement d’une route dédiée au transport routier entre l’usine et le terminal, sur d’anciennes emprises ferroviaires, est ainsi programmé. Prévu dès cette année, le trafic de pales accuse cependant du retard. « Il y a actuellement un certain attentisme. Pour l’éolien terrestre, un projet de parc sur la rive droite a été annulé. Sur l’éolien off-shore, on attend les attributions de parcs au niveau national, en espérant que l’Aquitaine sera sélectionnée, ce qui lancerait véritablement la filière », indique Étienne Naudé, chargé de l’aménagement au port de Bordeaux.
Hub pour des départs de barges fluviales
En parallèle, une autre vocation logistique, spécifiquement urbaine, fait l’objet d’une réflexion avec la Communauté urbaine de Bordeaux. « Le Grenelle des mobilités mené en Gironde a fait prendre conscience de la nécessité de lutter contre le trafic routier urbain, gros émetteur de gaz à effet de serre. La possibilité de transport de produits courants par barges fluviales, en plein cœur d’agglomération, tel que cela se fait à Paris, est ainsi à l’étude. » Depuis Grattequina ou Bassens, des matériaux de construction, par exemple, pourraient être acheminés sur des sites abritant des centrales à béton provisoires et alimentant les nombreux chantiers prévus dans l’agglomération. « À plus long terme, l’idée de transporter des produits de consommation courante, alimentaires par exemple, avec un toucher sur les quais du centre-ville, est de même en gestation », précise Étienne Naudé.
Symbolique des besoins actuels de la société, ce 7e terminal parie ainsi sur sa proximité des lieux de consommation et de production. Nouveau, il devra, selon les besoins des opérateurs, faire l’objet d’un appel d’offres pour l’attribution d’une convention à un manutentionnaire.
Selon le résultat d’études environnementales, 10 ha à 20 ha supplémentaires pourraient être disponibles à plus long terme.