Lors de la dernière réunion de la commission intergouvernementale Seine-Escaut, la France a proposé l’introduction d’un péage sur la totalité du parcours Paris-Gand, soit 350 km, pour assurer la moitié du financement (4 Md€) de la liaison Seine-Nord, de Compiègne à Cambrai, soit 106 km. La réaction ne s’est pas fait attendre. Le gouvernement flamand et les ports ont rejeté catégoriquement cette idée. Il n’est pas question d’intervenir. La Flandre a fait remarquer que de sérieux efforts sont déjà en cours d’application pour adapter l’axe fluvial de la Lys en vue de Seine-Escaut et qu’il n’a pas été envisagé de demander de l’argent à des partenaires étrangers, alors que des transporteurs étrangers en profiteront. Seine-Escaut étant considéré comme un projet prioritaire dans le cadre des RTE-T, l’Union européenne devrait veiller à assurer un financement plus important. Toujours en Flandre, des utilisateurs de la voie d’eau estiment qu’il faut être prudent avec ce concept de péage, car cela pourrait se traduire par une augmentation des prix pour le transport de cargaisons agricoles, tandis que risque il y aurait de voir des trafics de conteneurs repasser à la route. Quant au projet Seine-Escaut Ouest, qui implique un élargissement du canal de Schippdonk, de manière à mettre cette voie d’eau au grand gabarit entre Zeebrugge et Gand, les différentes études menées jusqu’ici n’ont pas encore permis de tirer des conclusions. Des études complémentaires s’imposent. Un nouveau débat sur le sujet est annoncé à la Commission Mobilité-travaux publics du parlement flamand pour le 19 avril.
7 jours en mer
La Flandre et ses ports disent non à un péage pour financer Seine-Escaut
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