Les États-Unis pourraient devenir exportateurs de GNL à partir de 2016

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Chaque année, l’Association française du gaz (AFG) organise une convention sur le thème « bilan et perspectives gazières » afin de faire le point sur les événements importants du secteur au cours de l’année écoulée. Organisée le 8 mars, cette réunion a permis de rappeler combien la demande de gaz naturel liquéfié (GNL) reste élevée au Japon plus d’un an après le tsunami de mars 2011 et avec deux centrales nucléaires seulement encore en activité. Anne Sophie Corbeau, Senior gaz analyst à l’Agence internationale de l’énergie (AIE), a précisé: « Il n’est pas possible de savoir si le pays va complètement renoncer au nucléaire et fermer ces deux sites. » La demande de GNL devrait continuer à progresser dans les mois et les années à venir, portée par la situation au Japon mais aussi par les besoins sans cesse croissant des pays émergents. La Russie et le Qatar devraient continuer à être les principaux fournisseurs de gaz et de GNL mais pourraient être talonnés par l’Australie, avec la mise en service des projets de production prévus, ou encore les États-Unis. Ces derniers pourraient devenir exportateurs de GNL, a estimé Thierry Bros, analyste senior à la Société générale. « À partir de 2016, avec la mise en service des premiers trains de liquéfaction aux États-Unis, on va avoir du GNL américain qui va pouvoir concurrencer celui des autres pays grâce à un prix moins élevé. » Le GNL américain pourrait être exporté à un prix compris entre 13,5 $ et 22 $ par Mbtu. Selon Thierry Bros, à ce niveau de prix, la Chine pourrait hésiter entre Gazprom, géographiquement plus logique, et les États-Unis qui effectueraient des livraisons par navire. Sachant que la Russie comme le Qatar proposent des prix élevés dans le cadre de contrats à long terme qu’ils refusent pour l’instant de réviser. Ces deux pays ne veulent pas non plus un détachement complet du prix du gaz de celui du pétrole. Aux États-Unis, cinq des sept entreprises ont reçu un avis positif à leur demande d’exportation de GNL: Cheniere (Sabine Pass), Freeport, Lake Charles, Dominion Cove Point, Jordan Cove. Au total, à partir de 2016, les Américains pourraient proposer une capacité entre 100 Mt et 140 Mt de GNL à l’export. Il pourrait donc se créer un flux de trafic maritime de GNL entre les États-Unis et l’Asie, plus particulièrement avec la Chine. Toutefois, ce trafic ne devrait pas automatiquement entraîner un besoin de nouveaux navires, a estimé un participant à la convention, car des commandes ont été récemment passées auprès des chantiers navals.

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