CMA CGM cherche des fonds

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D’ici à l’été, le directeur financier du groupe CMA CGM, Michel Sirat, espère avoir négocié avec les banques une solution permettant de « retrouver une solidité financière qui rassure tout le monde, y compris les porteurs obligataires car on a bien l’idée de revenir sur le marché obligataire ». Lequel a décoté de près de 40 % les obligations émises par CMA CGM. Le groupe doit notamment demander le rallongement de la maturité de sa dette bancaire, et, en particulier, un report pour le remboursement de 560 M$ en février 2013. Il souhaite également que les banques acceptent un changement de ses conventions de crédit bancaire (covenants). En particulier du ratio Ebitda/dette qui peut fortement varier. « Nous pensons que cela a plus de sens dans notre business de regarder la valeur des actifs et de la comparer à la valeur de la dette », estime Michel Sirat.

Concrètement « la société a bien en tête que dans un business assez volatil, nous devons avoir des coussins qui nous protègent. Ces coussins, c’est bien sûr le cash que l’on peut tirer des ventes d’actifs, et un autre coussin que cela peut être de l’equity (capital). Dans nos accords avec Yildirim, il y a eu la possibilité de lui demander de souscrire une part supplémentaire d’obligations remboursables en actions et donc ça, c’est clairement sur la table », a ajouté le directeur financier, parmi d’autres solutions.

Selon Le Figaro du 12 mars, la table a été servie le 25 janvier, date à laquelle le groupe turc a injecté 250 M$ supplémentaires répondant ainsi à un appel à contribution complémentaire lancé par le groupe CMA CGM. Ce montant représente 10 % du capital. Ainsi le groupe Yildirim contrôle-t-il 30 % du capital. Si ses droits de vote sont proportionnels, il n’est plus loin de la minorité de blocage.

Parmi les autres apporteurs de liquidités, Michel Sirat cite le FSI avec lequel un dialogue « informel » aurait été maintenu.

En attendant, Standard & Poor’s a ramené, le 9 mars, la note du groupe de B + à B − et a placé la note sous surveillance avec implication « négative ». Ce qui signifie qu’un nouveau déclassement est possible dans les trois prochains mois si le groupe CMA CGM n’améliore pas sa situation financière.

Après l’embase de l’éolienne, la nacelle traverse la Loire

En décembre, un remorqueur et une barge néerlandais ont chargé à Saint-Nazaire l’embase d’un prototype d’éolien­ne construite par STX France pour lui faire traverser la Loire et la décharger à Carnet où elle doit être installée. Le 6 mars, descendue à vide, la même barge est venue charger, toujours au quai des Charbonniers à Saint-Nazaire, la nacelle de l’éolienne dans laquelle se trouve le générateur électrique: un colis de plus de 420 t brutes pour 19,8 m de long par 7,9 m de large et 9,53 m de haut. Entre le chantier et le quai de chargement, la nacelle a été transportée sur une remorque « mille pattes » (self propelled modular transporter) exploitée par le transporteur Scales. L’en­semble a embarqué par roulage. Après un sérieux saisissage, la barge de la compagnie Muller a été tractée par un remorqueur de la Compagnie ligérienne de transport. Rechargement en ro-ro à Carnet et prochaine installation de l’Haliade 150 d’une puissance de 6 MW conçue par Alstom. La barge et son remorqueur néerlandais ont repris le chemin de Rotterdam. Le transport de bout en bout a été confié à Rhenus Logistics. L’armateur néerlandais est représenté en France et en Espagne par MIT Chartering.

M.N.

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