Le samedi 2 mars s’est tenue à Grosseto (au centre de l’Italie) la première audience préliminaire concernant l’échouement du Costa-Concordia. Son objet a été d’examiner les preuves et de décider quels types d’analyses doivent être menées à bord du navire ainsi que de désigner les experts qui seront chargés de décrypter les données de la boîte noire (Data Voice Recorder). Selon l’AFP et Reuters, l’audience s’est tenue à huis clos. Y étaient présents le parquet et les avocats des associations de victimes et des neuf personnes poursuivies pour homicide par imprudence, naufrage et défaut de communication aux autorités maritimes. Sont notamment visés le second capitaine, le vice-président exécutif de Costa et le chef de l’unité de crise de la compagnie. Le commandant en titre du paquebot, qui n’at pas fait le déplacement, est également accusé d’abandon de poste. Cette méthode permet aux avocats d’occuper les médias. Ainsi l’avocat du second capitaine a-t-il affirmé que le soir du 13 janvier, le commandant a oublié ses lunettes dans sa cabine. Il a donc demandé régulièrement au second de regarder l’écran radar afin de s’assurer de la route suivie. Toujours selon l’avocat du second capitaine, c’est lui qui a en premier donné l’ordre d’évacuer le navire avant que le commandant ne se reprenne. La prochaine audience a été fixée au 21 juillet. Les experts devront rendre leurs conclusions sur toutes les analyses et questions soulevées le 2 mars. Toutes ces dépêches laissent comprendre que le BEAmer italien n’a pas encore accédé aux informations des boîtes noires. Il n’est même pas sûr qu’il ait pu recueillir les témoignages des principaux acteurs de l’accident qui a fait 25 morts et 7 disparus. L’audience s’est achevée à 16 h 30.
Les États-Unis s’interrogent
Pendant que la justice italienne joue à guichet fermé, les autorités américaines s’interrogent sur l’efficacité de leurs réglementations et la façon dont elles sont appliquées. Le 29 février, le comité des transports et des infrastructures du Congrès américain a organisé une audition de parties prenantes (les armateurs et leur syndicat), y compris un couple de passagers américains qui étaient à bord du Costa-Concordia et du commandant Doherty.