Douvres a annoncé, dès 2007, la construction d’une nouvelle génération de terminal ferry, appelé T2, pour un montant estimé à 250 M£. Le projet a reçu l’approbation du gouvernement en novembre. Ce projet de nouveau terminal a été décidé au regard de la progression constante du trafic roulier. Il a augmenté régulièrement jusqu’à la crise de 2008 de 1,78 million de poids lourds en 2003 à 2,36 millions en 2007. Depuis lors, ce chiffre n’a cessé de rétrograder pour tomber à 2,09 millions de véhicules en 2010. Douvres traite aussi quelque 2,8 millions de véhicules de tourisme, 90 000 autocars et 13 millions de passagers.
Au cours des deux dernières années, le gouvernement britannique a finalisé les procédures de privatisation des Trust Ports, ports gérés comme une société commerciale mais sous contrôle de l’État, pour une plus grande efficacité commerciale. DHB a souhaité que Douvres soit le premier Trust Port à devenir privé, argumentant qu’une telle décision lui serait bénéfique pour rassembler son tour de table financier pour le T2. Quand le plan de privatisation du port de Douvres, pour une somme estimée à 400 M£, a été annoncé par la DHB dans les dernières semaines de 2010, aucune obligation n’a été intégrée pour les nouveaux propriétaires de continuer le projet du T2.
Les principaux utilisateurs du port de Douvres, les compagnies de ferry DFDS, P&O Ferries et la défunte SeaFrance, se sont opposées à l’augmentation des droits de port (environ 30 % à 35 %) en 2010 et 2011, que l’autorité portuaire a justifié pour le projet du T2. Les armateurs ont demandé que les 60 M£ amassés par l’autorité portuaire soient utilisés pour l’amélioration des infrastructures ou retournés aux compagnies.
Lors d’une audience en novembre, DHB a répondu qu’elle a toute latitude pour augmenter les droits de ports. De plus, indique l’autorité portuaire, les sommes reçues ont été dépensées à des travaux sur l’actuel terminal. Le verdict de cette procédure est toujours attendu. Même si les opérations commerciales sur le port de Douvres continuent, tout cela a conduit la présidente de P&O Ferries, Helen Deeble, a constater « la fin de la confiance entre les armateurs et le port ». Le ministre en charge du transport maritime, Mike Penning, a reçu les armateurs et l’autorité portuaire pour apaiser les relations.
Aujourd’hui, le processus de privatisation est toujours enclenché. DHB a intégré une proposition de créer une communauté portuaire pour sauvegarder les intérêts locaux du port. Le projet de terminal T2 est toujours en cours, les responsables de la DHB s’accordent sur un début des travaux en 2015 ou 2016 au plus tôt, en fonction des conditions économiques.