La particularité du port de Roscoff, le plus à l’ouest du transmanche, est d’avoir vu transiter 540 873 passagers, 183 444 voitures, 8 430 camions et 491 210 t de fret. Au global, le trafic passagers augmente de 1 %, celui des voitures de 3 %, celui des camions de 3 % et celui du fret ferries de 1,36 %.
Mais le nombre de lignes desservies révèle cependant d’importantes disparités. Sur les 495 mouvements de ferries, 399 ont concerné l’Angleterre en totalisant 400 361 passagers (+ 2 %), 139 851 véhicules (+ 5 %) et 7 084 camions (+ 4,8 %). Avec 30 rotations sur Cork et 30 sur Rosslare, les lignes saisonnières sur l’Irlande marquent le pas avec une diminution globale de 2 % (140 026 passagers). Si Irish Ferries affiche une stabilité sur Rosslare (61 355 passagers), Brittany Ferries note une diminution de 4 % sur Cork (78 671 passagers). Créée en 2011, la ligne Roscoff-Bilbao ne totalise que 36 ferries, 486 passagers et 175 véhicules. « Nous ne prenons que du motorisé et ce n’est pas forcément un mode transport demandé ou prisé par la clientèle française, commente Jean-Marc Roué, p.-d.g. de Brittany Ferries. Et il est vrai que servant surtout à la relève de l’équipage, cette ligne n’est pas encore suffisamment connue. Il nous reste des efforts commerciaux à faire, notamment sur les groupes qui gagnent l’Espagne en bus. »
Pour le reste, Roscoff a joué profil bas en saison creuse. Le ferry Armorique a été désarmé pendant quatre semaines, et sa remise en ligne s’est réalisée a minima début 2011 avec une seule rotation hebdomadaire. Un peu à l’image des mesures de chômage partiel qui, applicables aux personnels sédentaires, ont eu pour objectif de générer des économies de fonctionnement de l’ordre d’1 M€.