Le pilotage du Havre hostile à une libéralisation

Fin décembre, François Le Guern, président de la station de pilotage Le Havre-Fécamp, s’est adressé une dernière fois à la communauté portuaire, son mandat de président touchant à sa fin après quatre années de bons et loyaux services. Le responsable a profité de cette occasion pour fustiger la troisième tentative de la commission européenne qui viserait à libéraliser les services portuaires. « Il y a là un acharnement incompréhensible, et ce d’autant plus que notre mission d’intérêt général, avec toutes ses obligations et son organisation est l’une des meilleures garanties de service pour l’État et l’ensemble de la population », dénonce François Le Guern, qui se montre volontairement alarmiste en citant plusieurs événements graves survenus en mer à travers le monde, une conséquence de cette libéralisation, selon lui. Il rappelle également que Frédéric Moncany, président de la fédération des pilotes ainsi que Francis Vallat, président du cluster maritime, lors de différentes interventions, ont aussi dénoncé cette position européenne. Localement, le président du pilotage s’est montré plutôt optimiste. « Ce sont les projets du port du Havre qui nous intéressent. Le port est notre outil de travail et c’est le seul pour les pilotes maritimes et leur personnel, soit un équipage de près de 100 personnes. » La station se montre particulièrement attentive aux infrastructures qui se dessinent comme les nouveaux postes à quai de Port 2000, la réalisation d’un quai de liaison à l’aval de l’écluse François I^er ou encore la plate-forme multimodale à venir. Au 1^er janvier, les pilotes du Havre Fécamp sont au nombre de cinquante. Un concours pour recruter deux nouveaux pilotes est prévu en février.