Généralement discret sur le sujet de la piraterie somalienne, le Conseil des chargeurs européens (ESC) a diffusé un communiqué le 10 février qui s’adresse principalement aux gouvernements. « Les chargeurs européens estiment que la protection des navires contre la piraterie, quel que soit le registre d’immatriculation ou la nationalité des équipages, est clairement et juridiquement de la responsabilité des États selon les termes de la convention internationale du droit de la mer », rappelle Jean-Louis Cambon, président du Conseil maritime des chargeurs européens. « L’ESC presse les gouvernements du monde entier de prendre toutes leurs responsabilités dans la mise en œuvre de cette convention, de protéger les navires qu’ils immatriculent, de prendre part à la protection de tout navire marchand transitant dans leurs eaux territoriales. »
Dans le détail, l’ESC estime que la meilleure manière de protéger les navires, leurs équipages et les cargaisons transportées réside dans le renforcement des moyens militaires déployés dans les dispositifs des Nations Unies (Operation Ocean Shield) et européen (Eunavfor). Si la sécurité des équipages est de loin prioritaire, celle du transport de la marchandise autorise les chargeurs européens à exprimer leurs craintes vis-à-vis de possibles interruptions de dessertes ou d’une hausse des coûts.