Le 7 février, les 579 salariés du personnel du Grand port maritime ont voté. Le succès de la CGT, à près de 70 %, a surpris, au point que la direction du port n’a voulu « faire aucun commentaire ». La CGT a recueilli 69 % des suffrages exprimés à l’élection au comité d’entreprise, devant Force ouvrière, 18,6 % et la CFE-CGC, 10,07 %. Pour les délégués du personnel, la CGT rassemble 68,5 % des voix, Force ouvrière 18,3 %, la CFE CGC 10,5 %. La principale surprise vient des 100 % réalisés auprès du public, incertain pour la CGT, des agents de maîtrise. « L’action de la CGT dans la réforme portuaire est approuvée: notamment le maintien d’une partie du personnel de maintenance dans le port, les améliorations de la convention collective unifiée et l’accord sur la pénibilité », en conclut Yves Tual, secrétaire de la CGT. Ce résultat conforte les 98 % de la CGT obtenus début décembre dans le groupement de la main-d’œuvre portuaire (GMOP) qui regroupe les 130 grutiers, agents de maintenance et agents de maîtrise, transférés du port.
La CGT estime progresser également chez les dockers, public que la CNTPA (Coordination nationale des travailleurs portuaires et assimilés) lui dispute. Au terminal à conteneurs, sa base historique, la CNPTA a remporté 70 % des voix dans la plus grosse des sociétés de manutention du port (MGA, 70 dockers) et 50 % dans l’autre (MSO, 28 dockers). « Nous n’y faisions qu’une voix il y a quatre ans », souligne Franz-Carl Guérin le secrétaire général des dockers CGT. La CGT a fait carton plein au terminal agroalimentaire (MVF, 26 dockers et HTA, 12 dockers). « Après Dunkerque, Nantes/ Saint-Nazaire et en attendant les élections à Marseille, nous sommes confiants pour gagner notre représentativité », estime Patrick Bazin, secrétaire général adjoint national de la CNTPA et ex-dockers de Saint-Nazaire.