« Reconnue pour la qualité de ses infrastructures, la France doit désormais faire de la mobilité des marchandises un atout », conclut l’édito de Denis Choumert, président de l’AUTF. Dans l’ordre de présentation, il s’agit « d’optimiser les performances globales d’un incontournable transport routier », de « préserver la place du fret ferroviaire français dans la perspective d’un futur essor européen », de « consolider la croissance du transport fluvial et poursuivre sa modernisation », de « créer un schéma directeur multimodal fret qui orchestre et optimise les projets », de « donner aux ports français les moyens d’utiliser leurs atouts géographiques » et de « faciliter les échanges internationaux et y soutenir la place des acteurs français ».
L’idée d’un schéma directeur multimodal fret n’est pas neuve. En 2001, le ministère des Transports a beaucoup réfléchi aux schémas multimodaux de services collectifs de transports de voyageurs et de marchandises. Ils devaient être « l’expression d’une nouvelle politique des transports en nette rupture par rapport aux dispositions antérieures ». L’AUTF « préconise donc l’élaboration d’un schéma directeur multimodal fret pour permettre d’identifier, de positionner dans le temps et de suivre toute une série de mesures destinées à augmenter la productivité des logistiques multimodales en agissant conjointement sur tous les segments qui les composent ».
Concernant les ports, l’AUTF « réitère sa demande de création d’un observatoire des résultats économiques de la réforme qui aura vocation à évaluer la progression réalisée comparée à celle des ports étrangers similaires et de faire des recommandations aux conseils de surveillance des ports concernés en cas de résultats insuffisants ». En février 1999, le porte-parole du Groupement interprofessionnel portuaire s’est déclaré peu favorable à la création d’un observatoire des coûts des passages portuaires. Le « monopole de fait » dont bénéficient des prestataires intermédiaires grâce au système informatique de certaines places portuaires continue à émouvoir les chargeurs qui demandent un traitement « équitable ».
Perception de la TVA à l’import
Autre problème récurrent défavorable aux échanges internationaux, la perception de la TVA à l’import. L’AUTF recommande que soient octroyés aux opérateurs français, si nécessaire sous conditions, les avantages de la liquidation de la TVA par les services fiscaux afin d’éviter des frais financiers inutiles.
L’AUTF souhaite également que soit « proportionnée la réponse aux menaces terroristes pesant sur le transport et la logistique ». Elle demande donc aux pouvoirs publics de « s’investir davantage » au niveau européen pour contribuer à inscrire la recherche de l’équité et de l’efficacité dans l’évolution des réglementations concernant la sûreté.