Le 7 février, l’US Governement Accountability Office (GAO) a diffusé son rapport sur les programmes de sûreté des flux de conteneurs mis en place à la suite des attentats du 11 septembre 2001. En matière de détection d’une éventuelle présence de radioactivité dans les conteneurs, plus de 1 400 portiques de détection ont été installés dans les ports américains. Depuis 2006, le GAO constate les difficultés des agences américaines à mettre en œuvre des moyens plus avancés technologiquement, mais également « sensiblement » plus chers. Parmi d’autres choses, le GAO a estimé que la remise à jour de l’étude coûts/avantages ne justifie pas la mise en œuvre de ces nouveaux moyens sophistiqués. « Après avoir dépensé plus de 200 M$, le ministère de la sécurité intérieure (DHS) a mis un terme à son programme en juillet 2011. »
« […] L’incertitude persiste concernant la façon dont le DHS et le CBP (les Douanes) vont respecter l’obligation de scanner la totalité des conteneurs destinés aux États-Unis, car la faisabilité reste toujours à prouver », estime le GAO. Les essais menés n’ont pas été concluants. En octobre 2009, le GAO a déjà recommandé d’étudier la faisabilité d’une telle obligation. Cela n’a pas été fait. Mais le DHS a fini par reconnaître que le 100 % scanning ne sera pas effectif pour juillet 2012. Le DHS doit donc préciser au Congrès avant le 2 mai s’il demande officiellement un report de deux ans pour la mise en place dans les ports non-américains de l’obligation légale de scanner les 10,7 millions de conteneurs qui, en 2011, sont arrivés dans les ports américains. Pourtant, dès décembre 2009, Janet Napolitano, ministre de la sécurité intérieure, a annoncé sa décision de décaler à juillet 2014 l’obligation faite aux partenaires étrangers de scanner la totalité des conteneurs destinés aux États-Unis.