La fin d’une croissance

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Selon le rapport publié par Platts en janvier la construction navale en 2011 s’est achevée avec la livraison de 158,9 Mtpl dans le monde, réalisés à hauteur de 95 % par la Chine (65,6 Mtpl), la Corée du Sud (52,9 Mtpl) et le Japon (31,8 Mtpl). L’an passé, la cons­truction navale a dépassé son record. Le consultant estime que les années à venir vont aller decrescendo, à prendre les commandes actuellement en cours. En 2012, le volume délivré de navires devrait atteindre 152 Mtpl, puis 106 Mtpl pour 2013 et 49,2 Mtpl pour 2014. Des chiffres qu’il faut prendre à un instant donné puisqu’ils ne tiennent pas compte des commandes futures des différents chantiers.

L’analyse du marché de la cons­truction en fonction du volume d’aciers utilisés pour la réalisation d’un navire montre le poids encore plus dominant de la Chine. À prendre en considération les CGT (compensated gross tonnes, tonnes d’acier utilisées pour la construction des navires), le pic de la construction navale s’est situé en 2010 avec 52 M CGT. Dès 2011, les chiffres accusent un repli.

Qualité européenne contre quantité asiatique

Le marché chinois de la construction navale demeure en tête depuis deux ans. Il a dépassé la Corée depuis 2010 et le Japon depuis presqu’une décennie. Un marché de la construction qui se concentre essentiellement sur les vraquiers qui entrent pour 63 % de la production contre 25 % pour les porte-conteneurs et 6 % pour les pétroliers. Son concurrent direct, la Corée du Sud, est plutôt présent sur le marché des porte-conteneurs (51 %) quand les vraquiers représentent 8 %, les pétroliers 11 % et les LNG 17 %. En orientant sa production vers des navires techniquement plus élaborés comme les LNG, la Corée se donne les moyens d’un avenir à plus long terme, estime le vice-président de la région Asie-Pacifique du Germanischer Lloyd, Steen Brodsgaard Lund. Un marché sur lequel les chantiers européens veulent conserver une part. Si pour la quatrième année consécutive l’Europe voit sa production baisser, le Vieux Con­tinent mise sur la qualité de son ingénierie.

Et le vice-président du Germanischer Lloyd n’est guère optimiste pour l’avenir de la cons­truction navale. D’une part, la surcapacité dans de nombreux secteurs va réduire drastiquement les nouvelles commandes. D’autre part, les conditions économiques ne sont pas favorables à la construction de navires neufs, d’autant que la démolition des unités les plus anciennes n’a pas encore joué pleinement ses effets. Alors après avoir enregistré une prolifération de chantiers en Asie, et surtout en Chine, les plus petits mettent un terme à leur activité. Pour le vice-président du Germanischer Lloyd, l’avenir de la construction navale se situe plutôt dans des navires dotés d’une technologie avancée. « La Corée est probablement la mieux placée pour faire front à la baisse des commandes de navires. »

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