La Déclaration de Manille a été adoptée le 26 janvier, au dernier jour de la conférence organisée par le gouvernement philippin et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). L’événement de quatre jours a rassemblé des ministres de l’Environnement, des scientifiques, des ONG, des représentants d’institutions financières, etc., avec pour objectif de formuler de nouvelles politiques visant à améliorer la gestion durable des océans et des zones côtières. Les signataires de la déclaration ont réitéré leur engagement à développer des politiques visant à « réduire et à contrôler les eaux usées, les déchets marins et la pollution due aux engrais ». L’accord contient 16 dispositions portant sur les mesures à prendre entre 2012 et 2016 aux niveaux international, régional et local.
Le document appelle les pays à élaborer des directives et des politiques sur l’utilisation durable des éléments nutritifs afin d’améliorer l’efficacité des engrais tels que l’azote et le phosphore.
« La conférence des Nations unies sur le développement durable en juin est une excellente occasion de présenter la Déclaration de Manille au grand public et de lancer des mesures pour réduire l’impact des activités terrestres sur le milieu marin », a estimé la directrice exécutive adjointe du PNUE, Amina Mohamed.
La déclaration appelle à une action concertée pour réduire la vulnérabilité des communautés côtières aux changements climatiques et pour s’attaquer à la perte de biodiversité, aux polluants organiques persistants (POP) et à l’acidification des océans résultant des activités terrestres.
Cette avancée est relative. En effet, la convention sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée, dite convention de Barcelone, entrée en vigueur en 1978, stipule dans son article 8 que « les parties contractantes prennent toutes mesures appropriées pour prévenir, réduire, combattre et dans toute la mesure du possible éliminer la pollution de la zone Méditerranée et pour élaborer et mettre en œuvre des plans en vue de la réduction et de l’élimination progressive des substances d’origine tellurique qui sont toxiques, persistantes et susceptibles de bioaccumulation. Ces mesures s’appliquent:
(a) à la pollution d’origine tellurique émanant de territoires des parties et atteignant la mer: directement, par des émissaires en mer ou par dépôt ou déversements effectués sur la côte ou à partir de celle-ci; et indirectement, par l’intermédiaire des fleuves, canaux ou autres cours d’eau […];
(b) à la pollution d’origine tellurique transportée par l’atmosphère ».