Dans son rapport public annuel 2011 qu’elle vient de publier, la Cour des comptes « insiste » sur un certain nombre de points dont la réforme portuaire. Sa mise en œuvre est « marquée par des compromis ». La Cour y consacre 37 pages, réponses comprises, ces dernières étant souvent particulièrement courtes. Ainsi les ports de La Rochelle, Marseille, Nantes/Saint-Nazaire et Rouen n’ont pas souhaité ou n’ont pas eu à formuler une réponse ou une observation. « La mise en œuvre de la réforme portuaire s’est traduite par une dérive des coûts et de nombreux compromis par rapport aux principes initiaux. Malgré ses difficultés et insuffisances, la réforme peut cependant produire à terme des effets positifs, sous certaines conditions », conclut la Cour.
« En s’attachant à ces conditions », elle formule les recommandations suivantes:
Concernant les Grands ports maritimes:
« 1. se dégager le plus rapidement possible des sources de coûts supplémentaires pour eux: les aides, sur une durée bornée, à certains terminaux, les filiales ou sociétés dans lesquelles ils se sont engagés pour faire aboutir la réforme, les structures accueillant la maintenance, qui devait être transférée;
2. adapter leurs effectifs à leurs besoins réels, ce qui suppose que les départs anticipés, favorisés par les mesures d’accompagnement de la réforme, ne soient pas systématiquement remplacés et qu’une gestion prévisionnelle des effectifs soit mise en place;
3. réviser les projets stratégiques, élaborés dans une hâte excessive et assortis d’objectifs de développement manifestement irréalistes et incohérents entre eux.
Concernant les grands ports maritimes et les places portuaires:
« 4. suivre avec soin, spécialement dans les ports où le retard en la matière est patent, les mesures prises pour une organisation du travail plus efficace sur les terminaux et pour une meilleure fiabilité d’ensemble. »