Le président de la République n’a pas confirmé, le 29 janvier, la candidature de Nicolas Sarkozy. Cela ne reporte que de quelques semaines l’entrée en campagne du candidat de l’UMP. Peu importe l’absence du candidat du parti au pouvoir, la campagne a déjà commencé. Elle s’annonce sous le signe de l’emploi. Il devrait être notamment question de délocalisation, réindustrialisation du territoire et défense des emplois. Malheureusement et malgré les événements judiciaires de SeaFrance et la récente réforme des ports métropolitains et ultramarins, le portuaire et le maritime n’auront dans cette campagne même pas la place qu’ils occupent en termes économiques et d’emploi. L’actualité passe et les candidats aboient. Quand SeaFrance a défrayé la chronique, chaque candidat a porté un intérêt soudain à ce secteur en intervenant et proposant des solutions. Depuis, le silence radio est de mise sur le maritime et le portuaire. Aujourd’hui, l’emploi est plus centré autour de l’usine de Lejaby. Quel candidat aura le courage de laisser entrer le maritime et le portuaire dans son programme pour plaider en faveur d’une véritable politique sur le sujet? Mieux, un candidat pourrait aller jusqu’à tenir ses promesses électorales et les appliquer. Il faudrait pour cela que les politiques aient du courage, ce qui n’est pas toujours leur qualité première. Il ne fait aucun doute aujourd’hui que portuaire et maritime ne seront pas au menu du programme électoral de la présidentielle. L’espoir – de déplacer le débat pendant les législatives – fait vivre.
Édito
Loin des yeux, loin du cœur
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