Sur six pages, le gouvernement américain rappelle la dépendance des États-Unis et des autres nations au fonctionnement efficient et sûr de chaînes mondiales d’approvisionnement. Ceci est considéré comme un actif « critique ». « Nous avons été confrontés à des ruptures des chaînes d’approvisionnements à la suite des catastrophes naturelles ou d’actes criminels ou de terroristes. Ces derniers considérant que leurs actions peuvent avoir des conséquences négatives sur la croissance mondiale et la productivité », explique le président des États-Unis. « En tant que nation, nous avons l’obligation de relever les défis lancés par ces menaces et de renforcer nos politiques tant nationales qu’internationales. […] Nous rejetons l’approche trompeuse qui consiste à choisir entre la sûreté et l’efficacité, et croyons fermement qu’il est possible de faciliter la croissance économique tout en protégeant les valeurs essentielles de l’Amérique. […] Pour ce faire, les efforts de tous sont requis, à tous les niveaux américains et internationaux » conclut le président.
Selon le document, tous les éléments des chaînes de transport sont concernés, moyens de transport comme infrastructures, sur une base porte-à-porte.
Deux objectifs sont définis: promouvoir des flux de marchandises efficients et sécurisés, afin d’être à la fois économiques et capables de résister à des ruptures, encourager la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement résiliente à même de surmonter rapidement des ruptures.
L’ensemble de l’administration américaine dispose d’un an pour présenter au président un rapport détaillé sur l’existant et sur ce qu’il convient de faire tant en interne que dans le reste du monde. La ministre à la Sûreté intérieure et le ministre des Affaires étrangères sont invités à mener des consultations avec les autres États.
Lors du sommet économique mondial de Davos, Janet Napolitano chargée de la sûreté intérieure, a rappelé « l’obligation de poursuivre le renforcement des chaînes mondiales d’approvisionnement afin qu’elles fonctionnent correctement en temps de crise, qu’elles puissent rapidement surmonter une rupture et faciliter le commerce international et les voyages ».
Le 100 % scanning des conteneurs destinés aux États-Unis semble donc totalement oublié. À dix mois des élections présidentielles américaines, on ne peut pas exclure une composante politique dans cette démarche. Mais celle-ci serait bien improbable en France.