Pour Jean-Louis Le Yondre, 2012 s’annonce d’ores et déjà comme « une nouvelle ère pour la place portuaire havraise ». C’est également une année de « challenge ». Le président du syndicat a rappelé tous les efforts fournis par la profession pour faire avancer le processus de réforme portuaire voulue par le gouvernement. Parmi les attentes du syndicat dans le domaine du transport ferroviaire, un nouveau « Le Havre Shuttle » qui permettrait, selon Jean-Louis Le Yondre, de massifier encore plus le trafic conteneurs au départ du Havre. En ce qui concerne le fluvial, le président a souligné le « florilège de projets » liés au développement de l’axe Seine. Cependant, il a insisté sur la nécessité d’examiner « avec la plus grande expertise » toutes les suggestions, toute opération aléatoire et non justifiée devant être écartée. Si le responsable estime à 10 % la part du fer et à 16 % la part du fluvial dans un avenir proche, il estime que la route, avec ses 74 %, reste un vecteur fondamental de la croissance des trafics. « Il est donc inutile de le fustiger », précise-t-il. Aujourd’hui, les transitaires-commissionnaires en transport au Havre représentent 200 entreprises, 6 000 salariés et 6 Md€, dont 3,2 Md€ de droits versés à la recette régionale des douanes. Le Havre est la première recette douanière de France. « Dans ces conditions, tous les espoirs sont permis, de toute nature, avec néanmoins un bémol si des décisions venaient à délocaliser ses fonds de commerce. Cela engendrerait une paupérisation de la place et de son port », a-t-il conclu.
Profession
Les transitaires havrais s’apprêtent à vivre une « nouvelle ère »
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