SeaFrance: une course au détroit s’engage

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À peine la liquidation prononcée se posent les questions de l’effet de traîne financière et de la succession de SeaFrance sur le détroit. En prononçant son message de vœux le 16 janvier à Dunkerque, le président de la CCI Côte d’Opale concessionnaire du port de Calais, Jean-Marc Puissesseau, a parlé de « sérieuses répercussions financières » sur le port, pouvant « générer 9 M€ de pertes ». « Nous recherchons activement de nouveaux clients pour maintenir notre place de leader sur le trafic transmanche », a-t-il indiqué. Le président a reçu aussi bien les représentants de l’alliance DFDS-LDA que les pilotes de la Scop. L’un de ces derniers, Didier Cappelle, affirme que le président Puissesseau placerait en tête de ses choix le projet capable de reprendre un maximum de salariés de SeaFrance. DFDS-LDA promet deux navires de sa propre flotte aussi tôt que possible, avec 300 emplois à la clé. L’arrivée prochaine du Spirit-of-France dans la flotte P&O Ferries marquera une première étape de cette reconquête. D’autant que la compagnie a décidé de garder provisoirement le Pride-of-Calais en flotte.

Pendant ce temps, les représentants des salariés s’activent. « Nous ne sommes qu’aux prémisses de nos entretiens avec Eurotunnel », prévient Didier Cappelle. En assemblée générale le 13 janvier, les promoteurs de la Scop ont évoqué des fourchettes de 550 à 600 emplois dont 100 à 140 sédentaires. L’intersyndicale officiers et la CGT marins restent silencieuses. Le collectif des non-syndiqués a été reçu par la Région Nord-Pas-de-Calais à Lille, et au ministère des Transports en compagnie de dirigeants de Louis-Dreyfus Armateurs. « LDA nous a exposé son projet industriel. Ils souhaitent aller très vite. Le projet nous paraît très abouti », témoigne Françoise Frégola au nom du collectif. Le 12 janvier se réunissait le CE extraordinaire de SeaFrance pour la présentation du dernier plan social. Selon le Syndicat maritime Nord, les conditions de licenciements ne seraient nullement améliorées, voire moins bonnes que celles du second plan social. Le mandataire liquidateur Me Stéphane Gorrias devait en outre répondre dans la même après-midi aux questions des salariés en assemblée générale à Calais.

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