La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord est-elle prête à gérer le naufrage d’un paquebot transportant 4 000 personnes le long de ses côtes? Interrogé, l’amiral Bruno Nielly, préfet maritime de la zone, rappelle que le déploiement de secours à la suite d’un naufrage de grande ampleur est un souci constant. « On y pense forcément », indique l’officier de marine. Mieux, « on y travaille ». Des exercices sont ainsi régulièrement effectués dans la zone à bord de ferries à passagers et un d’entre eux devrait avoir lieu prochainement, précise la préfecture maritime.
Par ailleurs, le préfet maritime met en avant « l’étroitesse de la zone maritime » qui est un avantage car, selon lui, « dans le cas d’un problème avec un navire transportant de nombreux passagers, l’option immédiate, si cela est possible bien entendu, sera le remorquage jusqu’au port le plus proche ».
La préfecture maritime dispose de deux remorqueurs de haute mer (Abeille-Liberté et Abeille-Languedoc) stationnés à Cherbourg et à Boulogne et affrétés par l’État pour près de 10,3 M€ par an. D’autre part, le préfet maritime insiste sur le travail des Cross Jobourg et Gris-Nez ainsi que sur la chaîne des 13 sémaphores le long de la Manche et de la mer du Nord. « Si un navire de cette taille était amené à s’approcher trop près du bord, il serait immédiatement rappelé à l’ordre par radio mais aussi avec l’hélicoptère Dauphin de la Marine nationale », conclut-il.