La société Transas a développé un nouveau simulateur d’entraînement à la lutte contre la piraterie qui peut trouver sa place dans les écoles de marine marchande. Extrêmement réaliste, ce package anti-piraterie se compose de deux navires-mère et de quatre fastboats naviguant à différentes vitesses. Aux dires de Ralf Lehnert, directeur de la Transas Marine Simulation Business Unit, l’apparence de ces unités a été tout particulièrement soignée pour ressembler à de véritables navires pirates. Les fastboats sont ainsi dotés de quatre états visuels qui peuvent être programmés pour passer de bateau de pêche à navire agresseur via quatre niveaux. L’objectif de la formation est double: aider d’une part les stagiaires à comprendre quels effets auraient leurs manœuvres d’évitement et, d’autre part, pratiquer la résolution des cibles potentiellement hostiles, la prise de contact, l’évitement, l’engagement, les changements de vitesse, l’angle d’approche, etc. Lors d’un exercice, les stagiaires sont ainsi amenés à détecter un navire pirate hostile en utilisant l’ECDIS, le plotting-radar, l’AIS et la veille visuelle, tout en comparant les résultats aux données déjà répertoriées dans des modèles. « L’entraînement anti-pirate porte sur la reconnaissance précoce, les contre-mesures adéquates à adopter et les meilleures pratiques de gestion de la situation, résume Ralf Lehnert. Notre simulateur n’est que la première étape d’une série de fonctionnalités prévues qui peuvent s’étendre. » La US Merchant Navy Academy, la Malaysia International Shipping Company et l’Akademi Laut Malaysia font d’ailleurs déjà partie des premiers utilisateurs.
CASQUES ET GILETS PARE-BALLES
Dans un registre sans doute un peu plus martial, c’est la société hollandaise EnGarde qui a mis au point des kits tactiques de protection pour les marins qui assurent la veille dans des zones dangereuses. « Nous avons constaté un regain d’intérêt de la part de compagnies maritimes qui désirent offrir davantage d’options de sécurité à leurs équipages naviguant dans des eaux potentiellement hostiles », indique Jean-Luc Walravens, gérant d’EnGarde France. Des armements comme Seaway Marine Trading BV, Wave.Co Supply et EuroSupply Bergen AS ont ainsi déjà doté leurs marins d’une protection contre les armes légères et les lance-grenades, armes prédilection des pirates somaliens.
« Composés de casques tactiques et de gilets pare-balles, ces kits peuvent être adaptés au budget des compagnies », souligne-t-on chez EnGarde France. Ils sont aptes à protéger contre les armes de poing et, grâce à des insertions balistiques rigides placées dans les gilets, à des armes puissantes comme le AK-47 et à des fragments de grenade. Les modèles de gilets pare-balles EnGarde Patrol, EnGarde Leopard et EnGarde Panther peuvent en effet être fournis avec des insertions EnGarde Dyneema Niveau III ou EnGarde aramide/céramique niveau IV. Le gilet pare-balles peut être couplé à un casque EnGarde PASGT ou MICH pour une protection contre les armes légères et les éclats. « Pouvant fournir différents niveaux de protection, nos kits maritimes tactiques s’adaptent aux conditions que les équipages sont à même de rencontrer », conclut Jean-Luc Walravens.