Un port en constante construction

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Depuis 20 ans, le port d’Odessa n’a cessé d’investir dans des hangars destockage, des quais, des équipements, une route de desserte, des terminaux, unegare maritime… Cette politique se poursuit toujours aujourd’hui.Totalement enclavé dans la ville, il continue sa progression en prenant sur lamer ce qu’il ne peut prendre sur la terre.

Les investissements sont financés conjointement par le port et par desentreprises privées, la plupart installées en Europe de l’Ouest ou ayant desfiliales en Ukraine. Selon le système mis en place, les investissements sontdonc partagés, tout comme les bénéfices qu’ils génèrent.

Pétrole

Les produits pétroliers sont désormais stockés à l’extérieur de l’enceinteportuaire. Le pétrole est transporté par oléoduc depuis le port d’Odessajusqu’au site de stockage, à quelques kilomètres de là. Les volumes de produitspétroliers représentent 20 Mt par an, venus de Russie, d’Azer­baïdjan, duKazakhstan et du Turkménistan. Deux entreprises d’État ont la charge de ceterminal, Prista-Oil Ukraine et Sintez Oil.

Conteneurs

La construction d’un nouveau terminal de conteneurs est en cours. Lesinvestisseurs sont allemands, par le biais d’un joint-venture, HPC Ukraine,déjà implantée sur le port d’Odessa. Le projet porte sur 500 M$, près de385 M€. La moitié sera apportée par les Allemands, l’autre moitié parle port lui-même. HPC Ukraine se partage le terminal conteneurs avec la sociétéBrooklyn-Kiev.

Engrais

Le terminal pour les engrais minéraux a été récemment aménagé. Il a lacapacité de traiter 1,1 Mt par an et d’en stocker 70 000 t.

Grain

Le grain est acheminé depuis les vastes et fertiles plaines d’Ukraine partrains et camions. Le terminal propose un stockage de courte durée sur deuxmois. Des convoyeurs permettent un chargement ou un déchargement rapide desnavires.

Passagers

Le terminal passagers, lui aussi de construction récente, a pris les formesd’un navire. Ses 1 370 m de quais peuvent accueillir jusqu’à cinqpaquebots simultanément. La gare maritime, immense, est aussi dotée d’une sallede concert, d’un hall d’exposition et d’une galerie d’art. À quelques mètres sedresse l’immense édifice de l’hôtel Ukraïna. Un peu plus loin encore, unepetite église, fondée initialement en 1801, a été reconstruite en 1993 en facedes pontons des yachts. Elle est dédiée à Saint-Nicolas, saint patron desmarins dans la religion orthodoxe. Situé en contrebas du centre historique dela ville, le terminal est aussi un lieu de promenade traditionnel pour leshabitants d’Odessa.

Construction et réparation navale Avec la crise et le recours de plus enplus grand des compagnies maritimes à des chantiers asiatiques, les chantiersnavals d’Odessa se sont retrouvés en liquidation il y a trois ans. Ils ontalors été repris en direct par l’administration portuaire. Les navires qui ysont réparés sont aujourd’hui pour la plupart originaires de la CEI, Communautédes États indépendants, qui réunit onze des quinze républiques qui formaientl’Union soviétique.

Les chantiers occupent 7 ha et disposent de 1 230 m de quai.Ils sont équipés notamment de 6 portiques d’une capacité de 10 t à30 t, de grues flottantes jusqu’à 100 t. La forme de radoub la plusgrande est longue de 570 m. Les chantiers se sont spécialisés sur les trèsgrands navires.

Métaux et charbon

On trouve encore un peu de charbon déchargé sur le port d’Odessa. Mais letrafic engendrait trop de pollution pour la ville toute proche et l’essentielde cette activité a été transféré au port de Yujne. Pour les mêmes raisons, lesmétaux les plus sales transitent par le port en conteneurs.

Zone franche

En 2000, le parlement ukrainien a voté une loi établissant une zone franchesur une partie du port d’Odessa, et ce pour une durée de 25 années. La zonefranche s’étend sur 32,5 ha. La loi précise le régime douanier spécifiqueà cette zone. Les entreprises qui s’y installent sont exemptées de taxespendant leurs trois premières années d’activité, puis taxées les troissuivantes à hauteur de seulement 50 % de leurs bénéfices. Les projetsd’investissements ne sont autorisés sur la zone franche qu’à la condition deporter sur un minimum de 1 M$, environ 800 000 €. Et toutprojet doit d’abord être approuvé par l’administration de la régiond’Odessa.

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