La Cour des Comptes a rendu public le 12 janvier le rapport rédigé en 2009 sur la société SeaFrance. Ce rapport examine la situation de l’armement au cours des années 2004 à 2007, son marché, son organisation et son exploitation. Ce document est avant tout un plaidoyer à l’encontre de la principale organisation syndicale de l’armateur, la CFDT. « Il ne semble pas que SeaFrance ait une véritable politique en matière de recrutement, note le rapport. Pour les ADSG (agents des services génaux), le recrutement s’effectue largement par cooptation selon des critères peu transparents. Les recommandations familiales et surtout l’appui de la formation syndicale majoritaire entrent comme un facteur déterminant dans la sélection des candidats. Le recrutement du personnel d’exécution a provoqué de nombreuses remarques au sein même de l’entreprise, faisant mention de personnes peu motivées et n’ayant souvent aucune qualification. Ce contexte ne peut que susciter des interrogations sérieuses sur la manière dont SeaFrance recrute son personnel. » De plus, le rapport souligne « le monopole détenu par la CFDT en dénonçant des avantages exorbitants octroyés à ses délégués, comme la promotion de personnels arrivant en fin de carrière à des postes d’assistants officiers ne correspondant pas aux qualifications des intéressés. »
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SeaFrance: la Cour des Comptes entre dans le dossier
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