Après avoir vaillamment résisté depuis le 5 octobre, le porte-conteneurs (MSC) Rena a fini par se casser en deux dans la nuit du 7 au 8 janvier, sous l’effet d’une houle de plus de 7 m. Le tiers avant est toujours solidement « planté » sur l’îlot de l’Astrolabe, dans les eaux territoriales de la Nouvelle-Zélande. Le reste du navire a coulé au bout de quelques heures et repose sur le haut-fond; seule la partie avant est encore émergente. Sur un total de 1 368 conteneurs, à la date du 6 janvier, les sauveurs en avaient récupéré 389; 98 sont passés par-dessus bord. Il en restait donc 881 à bord avant que la coque ne se brise. Ce changement d’état a entraîné la libération de 23 boîtes retrouvées partiellement flottantes. Sept autres (sans certitude) seraient dans la colonne d’eau. Une quantité importante de débris de toutes sortes est également partie à la mer mais le vent et/ou la houle les ramènent à la côte. Professionnels et “simples” citoyens sont mobilisés pour nettoyer le littoral. Le 10 et le 11, une douzaine de navires était sur site pour repérer et tenter de récupérer les débris et les conteneurs.
Depuis la rupture de la coque, pour des raisons de météo, il a été impossible aux plongeurs de Svitzer d’aller estimer l’état résiduel de la partie arrière. Si la résistance de ce navire de 1990 a été exceptionnelle, la qualité du saisissage de la pontée mérite également d’être signalée. Les photos du 8 janvier montrent en effet que la pontée du tiers avant est encore en grande partie intacte.
En décembre, le commandant et le second capitaine ont vu leurs chefs d’accusation s’élargir. Ils ont été également accusés d’entrave au bon déroulement de la justice pour avoir falsifié certains documents du navire après l’échouement, a expliqué le Maritime New Zealand, l’autorité qui gère l’action de l’État en mer.