Aujourd’hui, on ne compte pas moins de 15 ports chinois ainsi que Hong Kong dans les 30 premiers ports mondiaux et même 8 dans les 10 premiers. Les leaders mondiaux sont Ningbo-Zhoushan (1er) et Shanghai (2e) dont les voisins immédiats sont Suzhou (8e) et Nantong (29e). Tianjin (5e) domine le Hebei où se situent encore Qinhuangdao (12e) et Tangshan (18e). Canton (6e) est le leader du Sud ou se trouvent aussi Shenzhen (16e) et le territoire autonome de Hong Kong (10e). Qingdao (7e), Rizhao (13e) et Yantai (20e) incarnent le dynamisme du Shandong, Dalian (9e) et Yingkou (14e) sont les ports de l’extrême Nord.
La performance chinoise tient des millions de conteneurs exportés mais aussi importés dans le cadre des relations complexes des processus industriels entre pays d’Extrême-Orient et des besoins importants en fer, pétrole, soja mais aussi gaz, ciment et minerais divers. S’ajoutent aussi les échanges domestiques notamment de charbon. Tout cela concourt à faire « tourner » le système portuaire chinois avec de plus en plus de ports mineurs affichant des statistiques impressionnantes.
Le top 10 mondial comporte aussi deux plates-formes portuaires continentales. En Europe, Rotterdam (4e) est à la fois une interface européenne pour les conteneurs (feedering, Rhin) et pour le pétrole (raffinage, pipelines, distributions des produits) et même le charbon. En Asie du Sud-Est, Singapour (3e) est un méga hub pour les boîtes, le pétrole, et l’ambitionne pour le gaz.
Entre la 11e et la 20e place, on remarque la place de deux ports spécialisés américains, South Louisiana (15e) et Houston (17e). Le complexe portuaire du bas Mississipi concentre l’essentiel des exportations agricoles du Midwest même s’il en reste aussi à La Nouvelle Orléans. Le port du Texas est la première plate-forme pétrolière et chimique du monde à la fois sur la base de la production du golfe du Mexique et pour les importations internationales.
Dans cette partie du classement se situent aussi les deux grands ports coréens, Busan (11e), plutôt orienté sur les conteneurs, et Gwangyang (19e) sur l’industrie lourde. La péninsule compte encore les ports d’Ulsan (24e) et d’Incheon (30e). Les ports japonais se situent plus loin dans le classement avec Nagoya (22e), port dominant de sa région devant Chiba (28e). Néanmoins, si on rajoute à Chiba Yokohama (35e), Tokyo, Kawasaki et Kisarazu, la baie de Tokyo formerait l’un des premiers complexes portuaires mondiaux.
Entre la 20e et la 30e place, on remarque l’autre port généraliste européen Anvers (23e), dont il faut rappeler qu’il ne rentre que très peu de pétrole brut, ce qui réduit sa performance statistique. On trouve encore les deux ports de minerai de fer australiens, Dampier (25e) et Port Hedland (22e), le terminal pétrolier saoudien de Juaymah et le port généraliste de Malaisie, Klang (26e).
Jusqu’à la cinquantième place, ce sont quelques interfaces régionales: New York New Jersey (31e) pour la côte Est, avec un gros volume domestique pour aider à la performance, les hubs du golfe Persique et d’Europe du Nord que sont Dubaï (33e) et Hambourg (38e). Kaoshiung (37e) est le port de Taïwan. Sur la côte Pacifique de l’Amérique du Nord, il n’y a que Vancouver (38e), mais les ports contigus de Los Angeles et Long Beach unifiés se situeraient au même niveau que New York.
Cette partie du classement montre aussi des grands ports de matières premières: l’autre terminal pétrolier saoudien qu’est Ras Tanura (43e), les ports charbonniers australiens de Newcastle (46e) et Hay Point (49e), les ports d’exportation du fer brésiliens d’Itaqui (40e) et Turabao (44e), le port pétrolier russe de Novorossisk (42e) expédiant la production russe et kazazh de la Caspienne.
Pour le reste de la hiérarchie, on compte les grands ports japonais, coréens, taïwanais, les ports généralistes de quelques grosses économies (Australie, Brésil, Inde, Russie) et un certain nombre de ports d’expédition de pétrole et charbon. En Europe de l’Ouest, on compte encore dans les cent premiers ports mondiaux, les ports français de Marseille et du Havre, les ports espagnols d’Algesiras et de Valence ainsi que Brême en Allemagne.