Pays-Bas: des travaux pharaoniques en perspective

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Détenant la flotte fluviale la plus importante d’Europe et le premier port maritime du continent, les Pays-Bas ont depuis longtemps élevé le inland shipping et le modal split au rang de priorités nationales. En outre, la navigation fluviale apparaît comme un moyen de désengorger les routes néerlandaises.

Philips et Heineken ont déjà sauté le pas en annonçant récemment la conclusion de contrats de transports par conteneurs de leurs produits avec les groupes bateliers du royaume. Destinés à l’export, les conteneurs seront chargés près de leurs sites de production pour être acheminés par bateaux vers Rotterdam.

À l’heure actuelle, avec des volumes de 8 MEVP à 9 MEVP par an, le secteur fluvial néerlandais, comptant quelque 6 500 bateaux, s’arroge une part de marché de 35 % dans le transport de denrées conteneurisées. À Rotterdam, la répartition du modal split est de 47,5 % pour la route, contre 39 % pour la voie fluviale et 13,5 % pour le rail. L’objectif est de faire passer la part du fluvial à 45 % d’ici 2035.

Pour atteindre ce chiffre, les Pays-Bas prévoient des travaux pharaoniques. Outre la réalisation de voies ferrées à chaque terminal du port Maasvlakte 2 de Rotterdam, des quais et des grues seront aussi systématiquement aménagées pour les opérations spécifiques du transport fluvial.

La branche du fluvial par conteneur devrait aussi connaître un regain d’activité avec ces nouvelles aires de chargement et déchargement dont la construction débutera dans deux ans. Situées à une cinquantaine de kilomètres du port maritime de Rotterdam, ces « containertransferia » seront destinés à délester les camions de leur fret au profit de bateaux (ou vice versa) pour désengorger le trafic routier de la zone portuaire.

Mais une grosse part des investissements à réaliser avant 2035 va concerner l’aménagement intérieur du territoire. Le royaume compte aujourd’hui une trentaine de terminaux intérieurs (inland terminals). Un nombre insuffisant pour coller aux objectifs de coûts et de logistique exigés par les donneurs d’ordres.

Ainsi, un groupe d’acheteurs néerlandais de fruits exotiques a récemment opté pour le transport fluvial de 6 000 conteneurs à partir de Rotterdam pour un coût compétitif par rapport à la route, mais il attend la construction de structures frigorifiques en aval du port avant de réduire l’usage de camions à peau de chagrin.

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