Les ports belges fortement impliqués dans la conteneurisation fluviale

Article réservé aux abonnés

Anvers est évidemment le premier port fluvial belge. En 2010, sur un trafic maritime global de 178,16 Mt, les conteneurs sont intervenus avec 102,53 Mt, soit 8,4 MEVP. Les transferts des quais vers les barges et inversement ont porté sur 22,83 Mt où l’équivalent de 2,8 MEVP. Ledit trafic s’est manifesté à raison de 14,2 Mt à l’entrée et 8,11 Mt à la sortie. En ce qui concerne la répartition du transport avec l’hinterland de conteneurs entre modes, les rapports se présentent comme suit: la route est toujours en tête avec 56 %, le fluvial en seconde position avec 34 % et le rail 10 %. Ce rapport change si l’on tient compte des opérations de transbordements maritimes. Ceux-ci interviennent pour 30 %, la route 39 %, le fluvial 24 % et le rail 7 %.

De nombreux opérateurs fluviaux, soit indépendamment, soit dans le cadre de services conjoints, animent ces trafics qui évoluent selon les secteurs géographiques. Le trafic est surtout animé par des convois poussés de plusieurs barges pour une capacité totale de plus de 400 EVP. Dans le cadre de la relation Anvers-Rotterdam, le trafic est assez équilibré et a représenté l’année dernière 7,94 Mt, soit 993 695 EVP. Sur la relation Anvers-Zeebrugge, le trafic s’est élevé à 545 079 t ou 68 135 EVP. Dans les deux cas, il y a eu un recul de plus de 20 %, résultant d’une baisse du trafic maritime océanique. On peut d’ailleurs s’attendre à ce qu’un recul de trafic se manifestement également à Anvers, la crise du trafic de ligne conteneurisé Europe-Asie incitant des armements à réduire de la capacité et, partant, des services sont suspendus. D’Anvers, sont également desservis les divers terminaux à conteneurs fluviaux établis le long du canal Albert ainsi que ceux de la dorsale fluviale wallonne avec Liège en tête.

De lourds travaux à venir

D’importants investissements sont prévus. Théoriquement, l’élargissement de la section anversoise du canal Albert devrait être réalisé pour 2020. Plusieurs ponts devront être adaptés ou reconstruits de sorte que le tirant d’air passera à 9,10 m, ce qui permettra de naviguer avec quatre couches de conteneurs. La largeur de la voie d’eau passera à 50 m. Enfin, il y a le projet d’une seconde grande écluse à Wijnegem (63 m de large, 380 m de long, profondeur 6 m), ouvrage qui devrait permettre le transit de quatre convois de barges. Coût, 140 M€. Pour l’instant, il y a toujours une forte opposition de la part des résidents, mais il n’en reste pas moins vrai qu’il y a urgence, le complexe des deux écluses actuelles étant surchargé, ce qui implique des délais d’attente.

Le port de Zeebrugge a pu résoudre en grande partie son désenclavement fluvial en développant le concept de la navigation fluviale d’estuaire. L’année dernière, ce port a traité un trafic fluvial de 630 000 t. L’autorité portuaire a constitué une société « Portconnect » dont elle détient 55 %, l’autre partenaire étant l’entreprise de dragage Decloedt. Deux unités fluviaux-maritime d’une capacité de 450 EVP sont ainsi engagées depuis quelques années. En 2010, ce trafic particulier a porté sur quelque 100 000 EVP. Une unité fait la liaison avec Anvers, l’autre dessert des ports rhénans. Le groupe Euroports aligne pour sa part deux unités fluviales-maritimes d’une capacité unitaire de 230 EVP, qui opèrent entre les terminaux zeebrugeois et le terminal de Meerhout sur le canal Albert, liaison qui devrait être prolongée vers Liège, l’autre assure régulièrement des navettes entre Anvers et Meerhout. Zeebrugge est également en relation avec les ports de Gand, Liège et Lille via la Lys.

Gand est également un port fluvial, fonction assez modeste pour l’instant, mais qui peut être appelée à des développements suite à la création du Ghent Container Terminal essentiellement axé sur les trafics maritimes. L’année dernière, Gand a traité un trafic de 30 000 EVP. Trois installations interviennent. Outre le terminal précité, il y a encore deux terminaux qu’exploite la firme Stukwerkers qui traite des trafics nationaux et intéressant l’hinterland étranger comme le nord de la France.

Reste Bruxelles, à la fois un port maritime et fluvial d’intérieur, qui a traité l’année dernière quelque 20 000 EVP, les barges étant desservies à deux terminaux. Celui de la CFNR, dont les trafics le mettent en relation essentiellement avec Anvers mais aussi Zeebrugge. Un second terminal bi-modal est en cours de développement, qui a pour exploitant le groupe Katoen Natie.

Dossier

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15