L’informatique portuaire est opérationnelle pour le trafic des conteneurs à l’import

L’informatisation de la place portuaire réunionnaise a connu bien des rebondissements depuis le lancement du projet en 2003. Le système AP+, retenu dans un premier temps, a été abandonné en 2007 au profit du logiciel Gemini mis au point par le groupement d’intérêt économique (GIE) Gecom qui regroupe bon nombre des adhérents de l’Union maritime et commerciale du port de Dunkerque. Port Réunion a convaincu son homologue du Nord-Pas-de-Calais de le laisser utiliser son logiciel et de l’aider à le décliner pour répondre aux besoins spécifiques de la place. « La mise au point a été longue, mais tout devrait être au point pour la fin 2012 même si rien n’est jamais fini en matière d’informatique », indique Hervé Marodon, président de TLF Réunion. Celui-ci assure également la présidence tournante de la société Infoport. Cette dernière a été fondée en 2007 et chargée du dossier de l’informatisation de Port Réunion. Parmi les actionnaires d’Infoport figurent la CCIR, les entreprises de manutention, la compagnie CMA CGM, des acconiers, la Douane, etc. À ce jour, le système traite le principal trafic de Port Réunion, les conteneurs à l’import. Les activités de groupage, les véhicules, les conteneurs à l’export, le conventionnel et les vracs devraient suivre en 2012 et au-delà. D’autres développements sont envisagés pour obtenir des informations de type statistique sur les marchandises, par exemple. « Tous les professionnels de la place sont ravis du logiciel, précise Hervé Marodon. Ce dernier remplit son objectif de prévoir l’événement, c’est-à-dire l’arrivée de la marchandise. Le système est synonyme de gain de temps, de disparition des documents papier. Il permet également d’anticiper, de disposer d’un historique, etc ». L’outil bénéficie de la confiance de la Douane qui a largement participé à sa mise au point. La direction des Douanes a d’ailleurs demandé l’intégration des bâtiments du bureau de douane situé à Saint-Pierre dans le logiciel. Enfin, le système mis au point pour la place portuaire pourrait même servir de modèle pour une informatisation de l’aérien.