Lors des Assises de la mer qui se sont déroulées à Dunkerque le 28 novembre, Thierry Mariani, ministre des Transports, est venu rassurer les opérateurs maritimes. Outre les progrès réalisés dans les ports depuis la réforme, le ministre des Transports a annoncé la volonté du gouvernement d’amender le texte sur l’annexe VI de Marpol. « J’ai demandé à mes services de rencontrer le rapporteur de ce texte au Parlement européen afin de lui signifier notre désaccord. La France compte faire clairement entendre sa voix au sein du Conseil européen. Nous travaillons d’ailleurs déjà à une proposition d’amendement. Et soyez assurés que je m’y impliquerai personnellement. » L’obligation d’utiliser un carburant avec une émission de soufre réduite à 1 % est inconcevable pour le ministre. « Que penser d’une réglementation qui renchérit de 40 % à 70 % les coûts d’exploitation d’un navire et qui risque de remettre sur les routes les poids lourds que nous avons fait embarquer à bord des autoroutes de la mer? Que penser d’une réglementation qui vous impose, d’ici trois ans, de faire naviguer vos navires avec un carburant ou des équipements qui n’existent pas encore? », s’est interrogé le ministre. En outre, il est revenu sur les conséquences de la loi de 1992 obligeant les sociétés de raffinage à immatriculer des navires sous pavillon national. « Les obligations de cette loi deviennent obsolètes », a-t-il continué. Enfin, le ministre s’est engagé à nommer un coordonnateur pour réfléchir avec les opérateurs sur l’utilisation du GNL comme mode de propulsion. Des engagements qui pourraient valoir pour des premières promesses électorales.
7 jours en mer
Thierry Mariani promet le retard de l’annexe VI de Marpol
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