Le transport maritime et deux ONG écologistes font cause commune pour l’OMI

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Dans le cadre de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC) qui se tient actuellement à Durban, la Chambre maritime internationale (CMI), le WWF et Oxfam ont demandé aux représentants des États de dire clairement que l’OMI doit poursuivre ses travaux sur la réduction des gas à effet de serre (GAS) en s’appuyant sur des dispositifs qui prennent en compte la réalité du marché. Les trois organisations soutiennent que la réduction des GAS doit obligatoirement être mondiale, conçue pour limiter le risque de « fuite de carbone », tenir totalement compte des intérêts des États en développement ainsi que du principe de la CNUCC selon lequel il incombe à chaque État « de préserver le système climatique (…), sur la base de l’équité et en fonction de leurs responsabilités communes mais différenciées et de leurs capacités respectives » (art 3 de la CNUCC qui précise « qu’il appartient, en conséquence, aux pays développés d’être à l’avant-garde de la lutte contre les changements climatiques et leurs effets néfastes »). La CMI et les ONG estiment que les travaux en cours à l’OMI doivent inclure la possibilité d’adopter un mécanisme de compensation (financière) dont une partie « significative » des sommes prélevées sur le transport maritime international sera versée aux pays en développement afin de soutenir leurs efforts dans la lutte contre les changements climatiques. La première priorité des États représentés à Durban n’est pas de discuter les détails d’un tel système compensatoire, mais de régler la question politique clef de l’application au transport maritime du principe « d’équité et de capacités contributives différenciées » ainsi que de faciliter la conclusion rapide des travaux de l’OMI, estiment les partenaires. Concernant toute éventuelle taxe carbone que les États pourraient présenter, la CMI, le WWF et Oxfam estiment que le récent accord de l’OMI sur les mesures techniques et opérationnelles pour réduire les émissions des navires démontre que cette instance est parfaitement capable de définir un autre dispositif basé sur la réalité du marché. Ils invitent donc les États à prendre toutes les dispositions pour faciliter les travaux de l’OMI face à l’urgence d’éviter une « catastrophe » écologique.

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