Ideol, c’est (presque) idéal pour les éoliennes offshore. Basée à La Ciotat (13), cette start-up créée en août 2010 surfe sur un nouveau concept de flotteur qui permet à l’éolienne de ne pas demeurer fixe et de prendre le large. L’innovation fonctionne à partir de deux principes: une plate-forme éolienne flottante qui supportera mâts et turbines et une « solution de mobilité » en mer permettant d’optimiser le rendement (+ 10 %) et de limiter les pertes dues à l’effet de « sillage aérodynamique » bien connu dans les parcs éoliens. Plus plate-forme mouvante que plate-forme flottante, ce développement a permis à la société d’être lauréate du 13e concours national de création d’entreprises innovantes du ministère de la Recherche. D’abord développé sur ordinateur, un préprototype a commencé à être testé en bassin à la Seyne-sur-Mer. Paul de la Guérivière, président et cofondateur d’Ideol avec Pierre Coulombeau, est sûr de son coup. « L’objectif est de sortir un prototype en 2013. L’éolien en mer s’est aujourd’hui développé en implantant des turbines terrestres sur des fondations posées, limitant le marché aux mers peu profondes, principalement en mer du Nord. Une alternative consiste à ériger les éoliennes sur des structures flottantes, permettant de s’affranchir de la contrainte de profondeur et d’élargir le marché potentiel à de nombreux pays. »
Le flotteur se fixera en fond de la mer par six lignes d’ancrage. Il est compatible avec l’ensemble des turbines éoliennes. Grâce à un logiciel, il pourra se déplacer pour trouver une implantation optimale en fonction de la direction des vents et minimiser les effets de sillage aérodynamique. Parmi ses avantages, ce flotteur possède « des dimensions compatibles avec de nombreux chantiers navals; un faible tirant d’eau permettant une implantation sur toutes les côtes quelle que soit leur profondeur; un contenu carbone divisé par sept. »