Il est question de rationaliser les services et de céder des actifs. Comme déjà annoncé, le groupe Yildirim a repris les 50 % détenus dans le terminal de Malte (JMM du 28/10, p. 7). « Et le groupe CMA CGM a cédé 51 % de la Compagnie du Ponant à sa propre maison mère, Merit » Corp SAL, le holding familial de Jacques Saadé et sa proche famille, de droit libanais. Merit « financera » le nouveau yacht de luxe que la Compagnie du Ponant vient de commander, a ajouté le service de presse du groupe qui n’a pas souhaité préciser le montant de cette transaction. Selon nos informations, le d.g. du croisiériste, Jean-Emmanuel Sauvée, détient toujours 10 % du capital. Où sont donc les 39 % restant?
D’autres actifs sont à céder notamment des navires qui seront repris en lease-back.
« Nous rentrons dans la crise avec une trésorerie largement positive, au-delà de ce dont nous avons besoin d’ici la fin de l’année, et tous nos investissements en navires sont réalisés ou financés » a expliqué Rodolphe Saadé.
L’AFP rappelle que début septembre, Standard and Poors avait abaissé la perspective d’évolution de la note de la compagnie et Moody’s dégradé d’un cran la sienne.
Le 7 octobre, reprenant une information du journal chinois Ta Kung Pao, l’AFP indiquait que CMA CGM souhaitait commander en Chine cinq porte-conteneurs avec une option de 15 autres, financés par la banque chinoise d’import-export. Quelques heures plus tard, la compagnie démentait. Le 20 octobre, à la Une du Lloyd’s List, Robert Yildirim a expliqué que grâce à sa minorité de blocage, il s’était opposé à ces achats, évoquant un ego mauvais conseilleur.
Le 29 août, le d.g. délégué a estimé que l’année 2011 serait positive et se disait « serein à moyen et long terme ».
Le projet de loi relatif à Voies navigables de France en examen à l’Assemblée nationale
Après son passage au Sénat en octobre, le projet de loi relatif à Voies navigables de France (VNF) a commencé son parcours à l’Assemblée nationale mi-novembre. Les membres de la commission du développement durable ont auditionné Alain Gest, président de l’établissement, et Marc Paputti, directeur général. Pour Alain Gest, le texte est « un outil technique qui permettra de mieux mettre en œuvre le projet Voies navigables 2013-Relance pour la voie d’eau ». Il vise « essentiellement à transférer à VNF des personnels du ministère du Développement durable qui travaillent pour l’établissement (…) sans que le directeur général n’ait d’autorité directe sur ces agents ». Et le président de VNF de souligner: « Certes, les choses fonctionnent ainsi depuis deux décennies. Mais il est surprenant que le responsable d’un établissement ne puisse transmettre ses instructions à l’ensemble de son personnel ». Concernant le maintien ou non du nom VNF, Alain Gest a estimé qu’il ne semblait pas cohérent de changer le nom de VNF l’année de son vingtième anniversaire. Sur ce point, le syndicat CGT a réaffirmé qu’il était « nécessaire de changer le nom ». Le texte du projet de loi relatif à VNF devait être inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 23 novembre mais son examen a été reporté à une date encore non précisée à ce jour.