Une activité croisière en progression dans les ports français

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Les paquebots ont fait leur retour au Grand port maritime du Havre (GPMH) au milieu des années 1990, a souligné la première intervenante de la deuxième table ronde du Carrefour du JMM, Valérie Dubuc, de l’office de tourisme du Havre, avec une moyenne d’une cinquantaine d’escales chaque année. En 2010, cette activité a renoué avec la croissance en affichant 70 escales et 128 000 passagers. En 2011, le nombre de 80 escales et 180 000 passagers devrait être atteint. Et les prévisions pour 2012 sont positives avec une estimation de 126 escales et 240 000 passagers. La grande nouveauté pour le GPMH est d’être devenu en 2011 un port de tête de ligne en plus de son rôle de port d’escale, a expliqué Valérie Dubuc. Il en va de même pour le Grand port maritime de La Rochelle (GPMLR), a indiqué Marie Guégan, chargée de la communication. En 2011, MSC a en effet effectué des embarquements partiels et d’autres sont déjà programmés pour 2012 par la même compagnie. Les investissements prévus pour aménager le terminal croisières de La Rochelle devraient accentuer cette tendance dans les années à venir, permettant au GPMLR d’être actif sur les deux secteurs. En 2011, le GPMLR a également battu son record de fréquentation avec 23 escales et 36 400 passagers. Grâce à ces résultats, La Rochelle constitue le premier port d’escale de croisières en nombre de passagers sur la façade atlantique française, a souligné Marie Guégan. La hausse de l’activité croisière est régulière depuis le début des années 2000. Les caractéristiques nautiques du port, l’un des seuls en eau profonde sur la façade atlantique française, expliquent en partie cette performance tout comme la possibilité d’accueillir des navires de plus de 300 m. Un travail de fond pour fédérer et coordonner tous les acteurs locaux concernés par les croisières et une grande attention portée aux besoins des compagnies sont les autres raisons du succès du GPMLR dans cette activité. Au Havre également, le travail en commun a facilité l’essor de l’activité croisière avec un partenariat noué entre le Grand port maritime du Havre (GPMH) et l’office du tourisme. Du côté de Marseille, le Club de la Croisière rassemble pour sa part toutes les institutions locales actives dans la filière en plus du port. Bien sûr, dans le succès grandissant de l’activité croisières, il ne faut pas oublier les attraits touristiques des trois cités. Le classement au patrimoine mondial, la proximité des plages du débarquement et de la région capitale pour Le Havre. L’Île de Ré, les vignes pour La Rochelle. Notre-Dame-de-la-Garde, les îles, les calanques, la Provence pour Marseille. En 2010, le Grand port maritime de Marseille (GPMM) a accueilli un total de 382 escales et 700 000 passager dont 269 000 passagers en tête de ligne et 431 000 en transit. L’activité croisières du GPMM est en progression depuis le milieu des années 1990. Neuf opérateurs de croisières proposent de l’embarquement à Marseille. Dans cette cité, les paquebots sont présents toute l’année, a précisé Christelle Maubec, responsable promotion du Club de la croisière de Marseille, avec des pics entre les mois d’avril et de novembre. Cette intervenante de la deuxième table ronde du Carrefour du JMM a mis également en avant les atouts logistiques de la cité phocéenne pour la réussite de l’activité croisières comme son accessibilité aérienne, ferroviaire et routière en plus de la qualité des infrastructures portuaires et des terminaux dédiés. Le GPMM, comme La Rochelle, peut accueillir des navires sans limite de taille. Et parmi les projets de développement figure la réalisation d’un nouveau terminal dédié aux croisières à Marseille.

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