À Lorient, le personnel portuaire (grutiers et personnel de maintenance) a demandé à la CCI du Morbihan, délégataire de service public, d’abonder les primes de départ prévues dans l’accord national de pénibilité pour les amener au niveau de celles du plan « amiante ». La CGT arguait que la question s’était déjà soldée par un accord à Saint-Malo. Commencé le 10 octobre et entretenu par des débrayages journaliers, le conflit s’est durci à partir du 4 novembre avec un blocage complet des accès. Du coup, la Région Bretagne, propriétaire du port, s’est mobilisée pour rechercher un apaisement et la reprise du trafic. Une rencontre s’est tenue le 7 novembre entre la région, la CCI et la CGT. Elle a abouti à un accord provisoire pour couvrir les trois premiers cas de départs anticipés qui devaient intervenir avant la fin de 2012. La surprime, 10 000 € à 12 000 € par individus, sera versée par la Région. Celle-ci va dans un second temps négocier la question à l’échelle de ses trois ports, Lorient, Saint-Malo et Brest. La région espère impliquer financièrement les CCI dans la mesure où elles sont les employeurs. Mais les contrats de délégation de service public sont antérieurs à l’accord national sur la pénibilité.
Dans les mois qui viennent, il faudra trouver un équilibre dans ce jeu à trois, alors que les clients, c’est-à-dire les fabricants d’aliments et donc les agriculteurs, exigent une amélioration de la productivité des ports.