Piriou a annoncé qu’il se retirait de l’Île Maurice en abandonnant les 50 % des parts qu’il détenait dans le Chantier naval de l’océan Indien (CNOI), prélude au lancement d’une stratégie visant à doubler la taille du groupe. Le CNOI a été créé en 1997 par une alliance à parts égales entre Piriou et le consortium national mauricien Ireland Blyth Limited (IBL). Ce dernier devient majoritaire à 60 %, les 40 % restant étant repris par les quatre dirigeants, dont Jean-Yves Ruellou, directeur général, et Franck Piriou, directeur commercial.
Le chantier, qui dispose d’une cale sèche de 130 m et d’un quai de 385 m, est principalement engagé dans la réparation navale. Il peut aussi construire des navires jusqu’à 55 m. Il emploie 300 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 13 M€.
Piriou entend maintenir des liens industriels et commerciaux avec son ancienne filiale. Le groupe souligne que son arrivée à Maurice a représenté une étape dans la construction de son développement international.
Une logique de développement
Le groupe renforce aussi son état-major concarnois avec le recrutement de Joris Neven comme directeur commercial. Ce Belge de 48 ans était précédemment directeur des ventes sur l’Europe au sein du groupe néerlandais Damen.
Ces mouvements s’enchaînent logiquement pour s’inscrire dans un plan de développement. Le premier permet d’augmenter les disponibilités pour conduire des opérations futures. Le second va contribuer à une nouvelle politique commerciale décrite par Pascal Piriou, président du directoire, qui vise à doubler la taille du groupe à l’horizon 2018. Ce développement reposera sur les implantations actuelles, Concarneau, Nigeria et Vietnam, et sur des partenariats. « Nous allons désormais nous appuyer sur un réseau de sites stratégiquement disséminés dans le monde, réseau constitué de “chantiers propriétaires” où nous seront actionnaires majoritaires, et de “chantiers partenaires” où nous ne serons pas ou faiblement actionnaires, annonce Pascal Piriou. L’âme de ce réseau réside, plus qu’au travers du capital, dans des partenariats industriels permettant de servir nos clients là où ils sont. Ces partenariats sont la meilleure garantie de bonne fin pour les services que nous rendrons à nos clients français et étrangers. »