Yildirim bloque les commandes du groupe CMA CGM

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« CMA CGM ne peut prendre des décisions importantes sans notre accord. Venant du commerce, je me considère encore comme un outsider dans le maritime. Mais je note que dans ce secteur, l’ego joue un rôle important dans la décision de commander pour contrer la concurrence. Cela est très dangereux. L’industrie du transport conteneurisé a commis quelques grosses erreurs dans ses commandes et en se battant pour des parts de marché. Le secteur a besoin de plus de coopération pour être plus rationnel et se consolider. Je suis à ce jour content de mon investissement dans CMA CGM, même si actuellement le transport conteneurisé se porte mal. Je reçois le règlement de mes coupons (60 M$ par an) et récupère mon argent, donc je suis heureux. Nous savions que cela ne serait pas facile car notre argent devait servir à combler des dettes. Mais nous pensions que le gouvernement français n’abandonnerait pas la CMA CGM car elle était “too big to fail” et que les banques apporteraient leur concours à un programme de restructuration financière d’une durée de cinq ans. Mais si le pire devait arriver et que la compagnie fasse faillite, je pourrais aller voir les banques pour soit restructurer la compagnie en la cédant à un repreneur, soit liquider l’activité déficitaire. » Concernant la situation financière du groupe CMA CGM, Robert Yildirim estime « qu’elle s’améliore, mais que si le marché ne se redresse pas, d’autres mesures pourraient être nécessaires ». D’ici à la fin oc­tobre, le groupe turc devrait boucler le rachat des 50 % que CMA CGM détient encore dans le terminal maltais de Freeport. « Nous avons l’ambition de devenir un acteur mondial de la gestion des terminaux. »

Rien avant 2014

Le 7 octobre, à la suite d’informations parues le même jour, le groupe CMA CGM a précisé « qu’il n’a aujourd’hui aucun projet d’acquisition ou d’affrètement à long terme de navires ». « Pour le long terme, au-delà de 2013 », le groupe étudie avec plusieurs chantiers et partenaires financiers des projets d’affrètement de navires. Ces discussions qui n’engagent « en rien » le groupe, vont se poursuivre pendant plusieurs mois et n’ont pas pour objectif d’aboutir « prochainement ».

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