Au-delà des 5,65 Mt métriques manipulées sur les terminaux côtiers et des 2 Mdt pour les seules infrastructures intérieures, la Chine mise sur le rail et ses gigantesques potentialités. L’ambition combine autant la structuration logistico-économique du plus grand marché intérieur du monde que les connexions internationales vers les espaces russophones et européens. Les 3 400 stations ferroviaires de fret chinois demeurent en très grande majorité dédiées à la gestion des mouvements de vracs énergétiques et, dès 2003, le ministère des chemins de fer chinois lance la China Railway Container Transport Corp. Lct (CRCT) en charge de développer les activités domestiques et internationales du transport conteneurisé et intermodal. Puis, en 2007, la compagnie China Railway United International manifeste les nouvelles ambitions du pouvoir central. L’armement CMA CGM ou la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn AG entrent au capital dans la perspective de mailler un réseau de 18 gares de triage dédiées aux flux conteneurisés. Doté de 1,6 Md$, environ la moitié des inaugurations ont déjà été construites avec, en perspective, un quadrillage de l’espace par la construction de sillons massifiés qui vise à optimiser les déplacements des boîtes depuis les espaces côtiers vers les grands centres urbains intérieurs. 16 000 km de services ferroviaires à double empilement sont programmés pour 2020.
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Alternatives à la route Asie-Europe: serpents de mer ou futurs logistiques?
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