L’Agence internationale l’énergie (AIE) a tenu sa réunion ministérielle les 18 et 19 octobre à Paris. Cette manifestation est organisée tous les deux ans et rassemble principalement des représentants des gouvernements des 25 pays adhérents à l’AIE. Lors d’une conférence de presse, Didier Houssin, directeur des marchés et de la sécurité de l’énergie, a montré un certain optimisme par rapport à un retour à un niveau équivalent à celui d’avant la guerre civile pour la production de pétrole en Libye, « même s’il reste quelques incertitudes ». Par rapport à la situation en Syrie, il a souligné que ce pays est « un faible contributeur à l’offre mondiale ». Il en va de même pour le Yemen. Il a également souligné que si le pic de production de pétrole conventionnel a été atteint, les réserves de pétrole non conventionnel sont importantes, notamment au Canada ou au Venezuela. Ce type de pétrole « va gagner en importance » dans les années à venir. Ce qui a conduit Didier Houssin a affirmer que le risque d’une rupture d’approvisionnement en or noir n’était pas si prochain. Toutefois, le prix du brent devrait demeurer durablement élevé et volatil, compte tenu des investissements élevés nécessaires pour exploiter les pétroles non conventionnels. Didier Houssin a encore relevé que les pays de l’Opep allaient eux aussi devoir lancer de nouveaux investissements afin d’augmenter leur niveau de production pour ne pas se laisser distancer. Par ailleurs, plusieurs experts ont mis en avant un possible redémarrage de la production de pétrole aux États-Unis. Autre certitude des participants à la réunion de l’AIE: dans les années à venir, la demande de pétrole va rester soutenue par les pays émergents, et non plus par ceux de l’OCDE.
7 jours en mer
Pétrole: des perspectives finalement rassurantes
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