Le NPI 2, pour soutenir un plan de réduction de l’offre d’un navire et de 200 salariés, et pour se rapprocher des modalités licites, prévoyait une recapitalisation à hauteur de 166 M€ et un prêt de la SNCF à sa filiale de 99,8 M€. En outre, la SNCF consolidait des avances antérieures à hauteur de 65 M€. Enfin, la vente des deux navires réalisée et du Nord-Pas-de-Calais réduit le besoin de financement de plus de 30 M€.
La Commission, selon Thierry Mariani, rejette le prêt de près de 100 M€ au motif qu’il ne serait pas ac cordé aux conditions du marché. Assisté de l’expertise du Crédit agricole, le gouvernement a demandé à la SNCF de relever le taux de 6 % à 8,55 %. Le 17 octobre, l’entourage du ministre était pessimiste. Le même jour, le président du Conseil ré gional, Daniel Per cheron, après avoir rencontré le matin Guillaume Pepy, président de la SNCF, a apporté son soutien au plan de continuation, reprochant au passage à la CFDT d’avoir retardé l’issue des négociations après la présentation du premier plan, début 2009.
De son côté, le p.-d.g. d’Eurotunnel, Jacques Gounon, a es timé samedi que « toute aide publique apportée à SeaFrance constituerait une entrave à la concurrence », susceptible de recours.
Enfin, le climat se dégrade encore dans la compagnie. Le maître d’équipage à bord du Berlioz a écopé d’une demande d’explication écrite de la direction, suite, dit cette dernière, à son refus de faire effacer des inscriptions à la peinture sur un mur du pont 9 appelant à l’adhésion à la Scop. L’équipage a déclenché une grève sur ce navire, depuis le 13 octobre, qui a pris fin le 17 à 13 h 25.