Depuis le 10 octobre, à Lorient, les grutiers et le personnel de maintenance de la Chambre de commerce observent des arrêts de travail, alternant travail le matin et grève l’après-midi. À l’appel de la CGT, ils réclament des indemnités en complément de l’accord national sur la pénibilité signé en juin. Le niveau de prime demandé est équivalent à celles en vigueur dans le cadre du plan « amiante ». La CGT se base sur le fait que quelques salariés, exposés à l’amiante dans d’autres entreprises, ont bénéficié du plan amiante pour demander une extension. L’employeur, la Chambre de commerce du Morbihan, refuse et s’en tient à l’accord national sur la pénibilité. Du coup, la CGT s’est tournée vers la région Bretagne, avec l’espoir d’obtenir une table ronde. À partir du 17 octobre, la grève s’est réduite à deux débrayages d’une heure chaque jour.
Le Collectif pour la libération des ports dénonce le mouvement et demande aux employeurs et aux pouvoirs publics de ne pas céder au « chantage ». « La demande est totalement infondée car le port de Lorient n’a pas été retenu dans le plan amiante. » Pour le collectif, la satisfaction de la revendication impliquerait une augmentation des charges pour la filière et les clients du port, tout en créant un précédent pour l’ensemble des ports français.