Le détroit du Mozambique ainsi que l’entrée du golfe Persique risquent de devenir les nouveaux points chauds de la piraterie, estime Richard McEnery, directeur des opérations d’Ocean Protection Services, société privée de protection maritime basée en Grande-Bretagne. D’ici à la fin de l’année, il attend les prochaines attaques entre le Mozambique et Madagascar. « Les pirates commençant à comprendre où sont embarquées et débarquées les armes des gardes assurant la protection des navires marchands, il est probable qu’ils poussent leur action également vers le Golfe d’Aden. » Cette « vision » est conforme à la définition de la zone à haut risque que donne la plus récente version des Best Management Practices for Protection against Somalia Based Piracy: « Des attaques ont été enregistrées aux extrémités de la zone à risque. »
D’ici à la fin de l’année, les registres allemand, britannique et norvégien devraient avoir accepté la présence de gardes armés à bord des navires qu’ils immatriculent, estime Richard McEnery.
« En 2009, les autorités égyptiennes ont arrêté 26 personnes suspectées de préparer des attaques contre des navires transitant par le canal de Suez ou contre les pipelines », notent trois chercheurs de l’Institut israélien d’études sur la sûreté nationale (INSS) dans un long article paru dans Strategic Assessment en juillet concernant les goulots d’étranglement que sont les détroits turcs, celui d’Ormuz et la mer Rouge.
Bien que peu médiatisée, l’instabilité du Yémen est également préoccupante pour la région, estime l’un d’eux dans un autre article.
Le Montecristo, vraquier italien, libéré par les Anglo-Saxons
Le 11 octobre, le ministre britannique de la Défense a expliqué qu’un commando de la Royal Navy avait pris le contrôle du vraquier italien Montecristo. La veille, ses 23 hommes d’équipage avaient été pris en otage par onze pirates supposés somaliens, selon le ministre italien des Affaires étrangères. Les pirates n’ont opposé aucune résistance. Le Montecristo se trouvait à 620 nautiques de la côte somalienne lorsqu’il a été attaqué le 10 octobre. Le bâtiment de soutien, RFA-Fort-Victoria, a opéré avec le soutien d’une frégate américaine.