Remerciant les États membres de l’OMI et les marines militaires pour leurs efforts réalisés dans la protection apportée aux navires marchands et leurs équipages contre les pirates somaliens, l’ICS exprime également sa « profonde préoccupation devant les très faibles progrès réalisés vers la définition d’une toute nouvelle stratégie capable d’apporter des résultats immédiats ».
L’ICS reconnaît qu’une solution à long terme ne peut venir que de la Somalie elle-même, « avec le soutien de mesures pragmatiques comme la mise en place d’une garde côtière locale ». Mais le secteur maritime ressent la « plus profonde frustration » face au nombre croissant d’attaques. Le monde dépend du transport maritime et la lutte contre la piraterie est de la responsabilité des États ainsi que le stipule la convention internationale sur le droit de la mer. Face à « l’apparente impuissance » des États, le secteur du transport maritime sera dans l’obligation de rechercher toutes les solutions possibles, y compris des routes alternatives comme le passage par le Cap de Bonne Espérance, ce qui pourrait avoir des conséquences « dramatiques » sur les coûts et les délais de transport. Cependant, la principale préoccupation du secteur est d’ordre humanitaire, affirme l’ICS: « Il est inacceptable que des navigants soient tués et des milliers d’autres pris en otage durant des mois. » Dans sa brochure, l’ICS va plus loin: « L’apparente complaisance avec laquelle la crise actuelle est évaluée pourrait avoir été encouragée par le fait que relativement peu de navigants originaires des États membres de l’OCDE ont été soit pris en otage, soit tués. » L’ICS regrette que la famine qui a éclaté en Somalie ait détourné l’attention des gouvernements de l’urgence à mettre un terme à la piraterie.