Avec la création d’une entité commune formée par les services de pilotage néerlandais couvrant la Zélande, donc la partie néerlandaise de l’Escaut et le service du pilotage flamand, le premier partenaire cité dispose d’une participation de 27,5 % dans les opérations de pilotage entre Anvers et la mer. Ce pourcentage a d’ailleurs été fixé dans le traité de séparation de la Belgique des Pays-Bas qui date de 1839. Il s’avère que le service du pilotage de la Flandre vient de recevoir de ce partenaire néerlandais une facture de 10 M€ destinée à couvrir ses pertes pour les exercices 2009/2010. Vu sous l’angle néerlandais, cette stratégie est logique. Rotterdam a toujours dû subventionner le service du pilotage vers Flessingue et Terneuzen, car toujours en perte. Il est donc normal que la Flandre reprenne cette charge à son compte, ce qui aurait été accepté, dans le cadre d’une clause supplémentaire introduite dans l’accord, par le président du gouvernement flamand. D’un autre côté, cette disposition permet à Rotterdam de baisser les tarifs du pilotage. Il y a donc un problème à résoudre. S’il faut effectivement payer chaque année les pertes du partenaire, il faudra soit augmenter les tarifs du pilotage à destination d’Anvers et Gand, soit inscrire ces surcoûts au compte du gouvernement flamand, c’est-à-dire des contribuables. Manifestement, il y a là un partenariat dont la Flandre aurait pu se passer.
Profession
La Flandre obligée de couvrir les pertes d’un service de pilotage néerlandais
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