Rochefort/Tonnay-Charente: vers le million de tonnes

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Sur les huit premiers mois de l’année, pour les ports de Rochefort et Tonnay-Charente, le trafic a atteint 522 000 t, quasiment identique à celui de la même période de 2010. Sauf que les résultats subissent de fortes variations à l’échelle de chacun des deux ports. Rochefort est en hausse de 18 %, Tonnay-Charente en baisse de 22 %. Sur ce dernier port, « il y a une forte diminution des exportations de céréales », regrette Paul Coulongeat, le directeur des ports. « Et nous craignons qu’elle ne se poursuive sur toute la campagne en cours. »

Sur celle de 2010-2011, l’embargo de la Russie sur les exportations de ses propres céréales a dopé les exportations françaises, notamment vers les pays du Maghreb, la Libye, l’Égypte, ou encore la Syrie. Et ces expéditions-là, qui se font sur des navires de grand gabarit, sont donc parties de La Rochelle, au détriment de Tonnay-Charente. Pour le port, cela s’est traduit par une baisse de 38 % de ses chargements de céréales.

Un navire par mois vers le Maroc

En revanche, Rochefort a repris du poil de la bête. La crise de 2008-2009 a freiné son activité. Le port a alors enregistré une baisse de 10 % de ses trafics, moins marquée toutefois que sur d’autres ports. Au contexte international se sont ajoutés des travaux importants dans l’usine de la Timac, le plus gros client du port. L’usine a repris son activité en août 2009, après trois trimestres sans trafic. Cela s’est traduit pour le port par une baisse de 78 % des débarquements d’engrais. « Ça a été en partie compensé par la hausse des céréales à Tonnay-Charente, qui ont augmenté leur trafic de 40 % », souligne Paul Coulongeat.

L’activité a repris cette année à un rythme plus soutenu. 167 000 t d’engrais ont été déchargées sur les huit premiers mois de l’année, contre 127 000 t l’an dernier sur la même période. Quant aux bois sciés, ils sont passés de 59 000 t à 68 000 t. « Sauf si la crise s’aggrave, on devrait finir l’année sur un tonnage plus que correct, se réjouit Paul Coulongeat, même s’il est difficile de rattraper le retard pris les premiers mois de l’année. »

Les principales marchandises importées à Rochefort sont effectivement les engrais, les bois sciés d’Europe du Nord, les tourteaux d’arachide, venus d’Afrique et du Sénégal notamment. Et depuis fin 2010, un nouveau trafic d’importation de treillis soudé destiné au bâtiment s’est mis en place. Il représente 1,5 navire par mois. Trois unités acheminent aussi cette année du sel de déneigement: une commande des collectivités locales pour faire face aux éventuelles rigueurs de l’hiver. Les deux principaux postes à l’export concernent la ferraille et les argiles destinées à la céramique. Une ligne régulière relie Rochefort au Maroc, à raison d’un navire par mois. Il charge notamment de l’argile et du matériel agricole. Paul Coulongeat compte atteindre 800 000 t de trafics en fin d’année: 500 000 t à 550 000 t depuis Rochefort, le reste depuis Tonnay-Charente. À moyen terme, il espère atteindre le million de tonnes. « C’est un seuil stratégique que nous aimerions approcher. Si la situation des exportations de Tonnay-Charente s’améliore, nous pourrions l’atteindre en 2012. » La prochaine année s’annonce en effet sous de bons auspices, avec d’intéressantes perspectives de nouveaux trafics qui devraient contribuer à accroître les tonnages.

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