Le 22 juillet, l’Union-Neptune est en difficulté au large de l’île d’Oléron. L’Abeille-Languedoc, qui a alors la responsabilité des opérations de sauvetage sur le golfe de Gascogne, se trouve à Hendaye. « Il lui a fallu dix heures pour parcourir les 150 miles et intervenir », reproche Jean-Paul Hellequin, de l’association Mor Glaz. L’Union-Neptune a sombré. Depuis, l’Abeille-Languedoc a quitté La Pallice pour le Pas-de-Calais. La raison de ce départ est le retrait annoncé par les Britanniques de l’Anglian-Monarch qui opérait en Manche grâce à un financement conjoint de la France et de la Grande-Bretagne. À la place de l’Abeille-Languedoc sur le golfe de Gascogne, rien n’est prévu.
Avec une rare unanimité, les parlementaires charentais de droite comme de gauche sont aussitôt montés au créneau. On leur a répondu que sont étudiées « les possibilités de replacer à La Rochelle un remorqueur de haute mer, le cas échéant de capacité plus réduite, les besoins étant moins réguliers que dans le Pas-de-Calais ».
Pourtant, Mor Glaz rappelle qu’au cours des cinq dernières années, L’Abeille-Languedoc est intervenue 37 fois dans le golfe de Gascogne à partir de La Pallice. Sur cette même période, seuls deux naufrages sont à déplorer: celui du Rokia-Delmas en 2006, celui de l’Union-Neptune cet été. Les deux fois, le remorqueur était loin, à Hendaye et en sud Bretagne…