Le Spirit-of-France, indique la compagnie, viendra directement à Calais depuis le chantier de STX Europe de Rauma, vraisemblablement vers la mi-octobre. Il faudra alors au minimum deux semaines d’essais, qualification des officiers au pilotage et certification passagers pour qu’il entre en flotte. Pour leur part, le Pride-of-Calais sortira de flotte et le Spirit-of-Britain connaîtra son premier arrêt technique. Par ailleurs, la compagnie, devant un marché hésitant et surtout peu rémunérateur, réduit son offre. Le fréteur European-Seaway, sans être désarmé, sera mis en réserve à compter de début octobre. La compagnie, lorsque ses deux nouveaux grands jumeaux seront en ligne, exploitera donc uniquement des car-ferries mixtes: quatre navires à cinq rotations par jour, les Spirit-of-Britain et Spirit-of-France, les Pride-of-Kent et Pride-of-Canterbury, et le Burgundy en complément à raison de trois rotations par jour, soit 23 départs dans chaque port par 24 heures. Le European-Seaway effectuait trois rotations en semaine, deux le samedi et un retour le dimanche.
La prudence de la compagnie s’explique par une rentabilité insuffisante. Les volumes se maintiennent. Au 31 août, le fret progresse de 0,12 %, les véhicules de tourisme se tassent globalement de 11 %, les autocars progressent de 3 % et le total des passagers de 1,77 %. Mais les prix sont bas, en raison d’une concurrence forte. La compagnie ne nomme personne, mais on imagine SeaFrance en première ligne.