Les évolutions des risques, de la sûreté et de la sécurité

Après avoir quitté la capitale financière suisse, Zurich, Iumi s’est rendu pour sa conférence annuelle à Paris. Comme chaque année, les assureurs du monde entier ont pu débattre des principaux sujets de préoccupation. Cette année, plusieurs ateliers ont été consacrés à la piraterie (voir notre éditorial et l’événement en p. 8). Une préoccupation majeure du moment, a souligné le président de Iumi, Ole Wikborg, lors de son discours d’ouverture. Un sujet majeur qui ne doit pas gommer les évolutions récentes du monde maritime. « Depuis 1989, avec la chute du mur de Berlin, nous avons connu de nombreuses évolutions. Certains avancent l’idée qu’il aurait mieux fallu contrôler et faire progresser pas à pas les évolutions pour éviter de voir le monde dans la situation dans laquelle il se retrouve actuellement », a déclaré le président de Iumi. Et il a fait un rapide tour de la situation économique actuelle avec la crise économique et les catastrophes naturelles qui se sont abattues ces derniers mois au Japon (tremblement de terre et tsunami), aux États-Unis, en Afrique centrale (inondations) et en Australie. « Des décisions politiques sont désormais attendues », a indiqué Ole Wikborg, qui a rappelé que le secteur privé a été à l’origine de la dégradation en 2008. En 2011, la crise est liée à la dette des États. C’est au travers de ces évolutions politiques et économiques que l’environnement de l’assurance maritime va changer, et « nous devons nous adapter pour accompagner les évolutions des risques, de la sûreté et de la sécurité dans l’assurance maritime ». Parmi les thèmes abordés lors de ce congrès, la propulsion des navires par LNG, avec une présentation de Frédéric Pouget de Brittany Ferries, et la propulsion nucléaire, les conséquences sur l’assurance responsabilité de la liquéfaction des vracs secs (SBCL, solid bulk cargo liquefaction), le vetting en période de crise et le surpoids des conteneurs dans la sécurité des navires.