L’OCDE a engagé plusieurs études sur les ports français dont la première a été présentée le 20 septembre à Paris. Intitulé « Compétitivité des villes portuaires: le cas de l’axe Seine (Le Havre, Rouen, Paris, Caen », le document de l’OCDE « propose une évaluation de la performance de ces ports, une analyse de leur impact sur leur territoire et une appréciation des politiques et de la gouvernance dans ce domaine ». Parmi les conclusions du rapport, l’OCDE met en avant « la performance paradoxale des ports de l’axe Seine ». En effet, la performance portuaire sur cet axe connaît une tendance déclinante alors que, dans le même temps, les quatre ports ont des atouts importants, comme une infrastructure développée et un bon accès nautique au Havre. Ces derniers éléments pourraient devenir des avantages concurrentiels décisifs, indique l’OCDE. Des réformes récentes ont de plus supprimé des obstacles et rapproché la gouvernance portuaire des pratiques européennes. Mais « il est clairement trop tôt pour percevoir les effets de ces réformes ». L’OCDE souligne encore que les ports de l’axe Seine exercent dans un environnement très concurrentiel comprenant Anvers et Rotterdam, « qui sont parvenus à capter des parties de l’arrière-pays français ». L’arrivée du canal Seine-Nord devrait accentuer encore cette situation. Dans ce cadre, les autorités portuaires de l’axe Seine, si elles sont devenues plus proactives et commerciales, demeurent toujours en retard par rapport aux plus grands ports du nord-ouest de l’Europe. Si le constat de l’OCDE apparaît sans merci, l’organisation donne toutefois quelques pistes de travail pour améliorer la situation comme « une coordination régionale plus importante » par exemple en ce qui concerne la logistique, source de valeur ajoutée.
7 jours en mer
Le paradoxe des ports de l’axe Seine, selon l’OCDE
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