Depuis le début des manifestations au mois de mars en Syrie contre le régime du président Bashar al-Assad, les trafics de general cargo, des vracs sec et liquide, des conteneurs sont en repli à Tartous et Latakia, ont assuré différentes personnes travaillant dans ces deux ports à l’agence Reuters mi-septembre. Selon ces sources, le trafic conteneur du port de Latakia aurait chuté de près de 40 % à 33 527 EVP. De son côté, le gouvernement syrien a publié des chiffres montrant une progression du trafic de ce port entre avril et mai. « Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité », ont assuré les professionnels. À Tartous, « nous sommes passés de 25 à 30 navires d’un tonnage compris entre 8 000 t et 35 000 t réceptionnés quotidiennement à 5 ou 10 par jour », a indiqué un agent. Tartous constitue le premier port syrien pour le vrac avec près de 9 Mt manutentionnées en 2010. Du côté des conteneurs, il faut relever que les grandes compagnies comme Mærsk, CMA CGM ou Hamburg Süd continuent d’assurer leurs services réguliers des ports syriens sans aucune modification de fréquence pour l’instant. Et ce, malgré la chute des volumes à transporter et toutes les contraintes créées par la situation insurrectionnelle dans le pays. Il reste à déterminer si ces compagnies européennes ne vont pas changer d’attitude suite au renforcement des sanctions contre la Syrie décidées par l’Union européenne le 2 septembre (voir JMM no 4786). Actuellement, ce sont les compagnies des pays voisins qui ont renoncé à toucher les ports syriens ou qui ont largement diminué leur fréquence d’arrivée. Elles privilégient désormais Beyrouth, Alexandrie ou Aqaba au détriment des ports syriens. Les ports turcs sont également en train de prendre des parts de marchés à leurs deux homologues syriens.
7 jours en mer
La révolte freine l’activité des ports du pays
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