L’avenir du Registre international français mis en cause

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Lors de son premier discours devant le Conseil supérieur de la marine marchande (CSMM), le 17 mars, le secrétaire d’État aux Transports, Thierry Mariani, a demandé au président de l’organisation de rédiger un rapport sur l’état du RIF. Depuis cette date, le CSMM examine les conditions dans lesquelles le pavillon tente de s’imposer face à ses concurrents. Pavillon inscrit sur la liste des pavillons de complaisance par l’ITF (International Transport Federation), le RIF peine à décoller.

Le 15 septembre, une réunion a dû se tenir au Conseil supérieur de la marine marchande sur ce sujet. La FEETS FO a rappelé sa position sur ce dossier. « Le retrait du RIF de la liste des FOC (flag of convenience) ne peut se faire que par la suppression de ce registre bis », indique la fédération de FO. Une position un peu extrémiste que le syndicat motive en raison du statut social inférieur à celui du pavillon français. FO dénonce l’absence de garantie d’emploi pour les marins français, qu’ils soient de maistrance ou officier, l’aggravation des conditions de vie à bord, des salaires et des normes sociales à des niveaux bas et une politique de formation déficiente.« Cette situation est d’autant plus déplorable que les armateurs qui disposent de navires sous pavillon RIF bénéficient d’aides de l’État sous forme d’exonérations sociales », s’indigne la FEETS FO. Et le syndicat demande que l’État s’assure que les aides versées contribuent au maintien de l’emploi, et aux armateurs de justifier le bien-fondé de ces sommes reçues.

LE RETRAIT DU RIF PASSE PAR SA SUPPRESSION

La Fédération nationale des syndicats maritimes CGT est plus nuancée dans l’analyse de la situation. « Nous n’avons pas demandé à ouvrir le dossier mais nous sommes disposés à nous asseoir autour de la table pour discuter des conditions d’amélioration de ce pavillon », souligne Michel Le Cavorzin, secrétaire général de la FNSM CGT. Et pour se faire entendre, le syndicat a demandé l’organisation d’une table ronde tripartite entre les armateurs, le gouvernement et les syndicats. « À ce jour, nous n’avons toujours pas reçu de réponse. » Si la FNSM CGT nuance ses propos sur l’avenir du RIF, elle souhaite une amélioration des conditions sociales à bord des navires arborant le pavillon du RIF. « Nous avons constaté un nombre réduit de marins français à bord et une politique de formation maritime qui n’est pas suivie d’effets. La condition pour retirer le RIF de la liste des FOC passe par une augmentation du nombre de marins français à bord, la mise en place d’une langue parlée à bord pour éviter d’avoir une multitude de langages sur les navires. Enfin, sur l’amélioration des conditions salariales et de vie à bord, nous rejoignons les revendications de la FEETS FO », continue le secrétaire général de la FNSM CGT. Le 16 septembre, une réunion entre les représentants du ministère en charge des transports et le syndicat abordera ce sujet.

Quant aux armateurs, ils sont actuellement en pleine réflexion sans communiquer sur les réponses à apporter.

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